Essai Volkswagen T-Roc : rester une valeur sûre

À l'image de la Golf, que Volkswagen a su faire évoluer sans jamais la dénaturer, la nouvelle génération du T-Roc fait dans une certaine continuité stylistique, même si le SUV cuvée 2025 n'a plus grand-chose à voir avec celui lancé en 2017. Il faut davantage y voir une adaptation au langage stylistique actuel de VW et ses dernières productions comme le Tiguan ou le Tayron.
Hors de question, donc, de renverser la table alors que le modèle affichait encore 292 000 ventes en 2024 en Europe et qu'il totalise plus de 2,2 millions de ventes depuis son lancement, dont 150 000 en France.
Avec 12 863 unités (-11,6 %) à fin octobre 2025, il est encore le deuxième modèle immatriculé dans l'Hexagone par la marque, juste derrière la Polo.

En France, le T-Roc est la deuxième meilleure vente de Volkswagen. ©Volkswagen
Avec ses 4,37 m, en hausse de 12 cm par rapport à la génération précédente, le T-Roc se positionne sur le haut du segment B mais aussi sur l'entrée du C. Un périmètre qui, selon Volkswagen, pèse environ 26 % du marché français. Toujours côté dimensions, cette croissance profite à l'empattement (+6 cm) et aux passagers arrière, mais aussi au coffre qui gagne 30 litres pour culminer à 475 litres.
En attendant le HEV
Produit au Portugal, à quelques encablures de Lisbonne, ce T-Roc est bâti sur la plateforme MQB Evo, lui permettant de bénéficier d'une nouvelle architecture électronique ouvrant la voie à de nouveaux équipements et Adas de son grand frère Tiguan.
Électrification oblige, le T-Roc goûte enfin aux joies de l'hybridation. Légère dans un premier temps. En effet, au lancement, le SUV proposera une variante MHEV 48 V du bloc quatre cylindres de 1 498 cm3 de cylindrée, associé à une boîte DSG7, qui fonctionne en cycle Miller et gagne un alterno-démarreur de 14 kW (19 ch et 56 Nm).
Cette petite machine électrique bénéficie de la régénération des phases de freinage. De quoi faire baisser les consommations et les émissions de CO2 d'une dizaine de grammes et ainsi limiter le malus, en entrée de gamme, à 310 euros pour le 116 ch (125 à 135 g/km) et 400 euros pour le 150 ch (128 à 138 g/km). Le modèle échappe au malus au poids avec moins de 1 500 kg sur la balance.
Pour encore plus d'efficience, il faudra attendre le mois de septembre 2026 avec l'arrivée d'une version full hybrid, HEV, de ce bloc 1,5 l. Pour l'heure, Volkswagen n'a rien dévoilé de cette future mécanique si ce n'est ses niveaux de puissance : 136 et 170 ch.
En revanche, le diesel n'est plus d'actualité et les spécificités fiscales françaises vont sans doute priver la gamme des variantes quatre roues motrices qui sont associées au 2.0 TSi de 204 ch, lui aussi hybridé, et même 300 ch de la version R. Quant à la version cabriolet, le constructeur n'a pas encore officiellement confirmé son arrivée.
Un habitacle plus soigné
Avec cette nouvelle génération, Volkswagen a également montré qu'il a écouté ses clients, même si les corrections sont parfois longues à venir. Toujours est-il que le T-Roc retrouve un volant qui dit adieu aux touches haptiques et quelques fonctions essentielles (le réglage du volume et du mode de conduite) sont revenus sur la console centrale avec une molette tactile.

Volkswagen a davantage soigné l'habitacle de cette nouvelle génération de T-Roc. ©Volkswagen
VW a également remis de l'argent sur la finition intérieure et les matériaux. En effet, le haut de la planche de bord est recouvert d'un tissu et les plastiques souples sont plus nombreux, sauf en partie basse. La qualité perçue est en hausse.
L'instrumentation fait appel à un écran de 10 pouces et celui de l'infodivertissement atteint jusqu'à 12,9 pouces en finition haute. Le système d'exploitation n'est pas encore parfait mais il reste relativement intuitif et des raccourcis permettent d'éviter les menus. L'affichage tête haute peut compléter le dispositif.
Malgré cela, la gamme débute à 29 990 euros, un tarif moins élevé que l'entrée de gamme de la précédente génération, pour culminer à 42 500 euros en finition R-line.
L’avis de Yoann Taitz, expert marché et valeurs résiduelles chez Indicata, département du groupe Autorola
"Avec désormais 4,37 m de longueur, le nouveau T-Roc vient clairement titiller les modèles du segment supérieur. Cette prise de gabarit, associée à un coffre de 475 l, renforce nettement sa polyvalence, tout en conservant une bonne facilité d’usage en ville.
À bord, la qualité progresse nettement, avec des matériaux mieux valorisés, dont du tissu sur la planche de bord et les contreportes, même si des plastiques durs subsistent en partie basse.
Avec des tarifs allant de 29 990 à 42 500 euros, le positionnement prix du T-Roc est élevé, dans un contexte où les VN sont perçus comme trop chers, ce qui se répercute mécaniquement sur les valeurs résiduelles, d’autant plus que le risque de devoir compenser par des remises existe. L’arrivée en 2026 de motorisations HEV, très recherchées en VO, contribuera toutefois à renforcer l’attractivité future du modèle."
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