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Essai Renault 4 : la saga 4L continue

Publié le 15 mai 2025

Par Christophe Bourgeois
6 min de lecture
Après le retour triomphal de la Renault 5, le constructeur français persiste et signe avec une déclinaison XXIe siècle de sa célèbre Renault 4, vendue à plus de huit millions d'exemplaires à travers le monde. Le succès sera-t-il encore au rendez-vous ?
Essai Renault 4
La Renault 4 repose sur la même plateforme que la Renault 5. ©Clément Choulot/DPPI

Si l’on en croit les sourires et les questions des automobilistes que nous avons eu l’occasion de croiser lors de notre essai sur les routes du Portugal, à l’instar de la Renault 5 qui s'est déjà vendue à 30 000 exemplaires depuis son lancement en octobre 2024, la Renault 4 risque de connaître un beau démarrage. Dévoilée au dernier Mondial de l'Auto, la déclinaison 2025 de ce modèle emblématique semble en effet marquer les esprits.

 

 

Au-delà de son style remis au goût du jour, la raison d’un tel intérêt est peut-être à aller chercher du côté de la carrière de son illustre ancêtre. Entre 1965 et 1992, Renault a en effet commercialisé plus de huit millions de R4/4L dans le monde. Selon le constructeur, il s’agit de la quatrième voiture la plus vendue de l’histoire de l’automobile et la première de Renault.

 

Huit millions dans le monde

 

Contrairement à la R5, elle a connu une grande carrière à l’international puisqu’elle a été produite et vendue sur les cinq continents et dans une centaine de pays. C’est dire si le nom et la silhouette de ce modèle ont imprégné l’imaginaire collectif au même titre que la Volkswagen Coccinelle ou la Citroën 2 CV, autres modèles de tous les records.

 

La Renault 4 mesure 4,14 m de long, soit 22 cm de plus que la Renault 5.
©Clément Choulot/DPPI

 

Deuxième véhicule à reposer sur la plateforme AmpR-Small du constructeur français, la Renault 4 est le quatrième modèle de la gamme électrique de Renault, comblant un espace entre la R5 (3,92 m de longueur) et la Megane E-Tech (4,20 m).

 

Une gamme électrique complète

 

Longue de 4,14 m, elle s’inscrit parfaitement dans la gamme, même si le cabinet Indicata pointe un risque de cannibalisation avec la Megane E-Tech. Avec la Twingo qui sera commercialisée dans les semestres à venir (3,80 m) et à l’extrémité du spectre, la Scenic E-Tech (4,47 m), Renault sera ainsi sur le cœur du marché de l’électrique en Europe avec une gamme complète.

 

La Renault 4 reprend la même structure de gamme que la Renault 5 : deux moteurs (120 et 150 ch) et deux capacités de batterie NMC (40 et 52 kWh), ce qui lui permet d’afficher une autonomie respective de 308 et 409 km. En courant alternatif, sa capacité de charge est de 11 kW et de 100 kW en continu. C'est un des très rares modèles à avoir la fonction V2G.

 

22 cm de plus

 

Au volant, les sensations de conduite sont sensiblement les mêmes que la Renault 5, voire supérieures en termes de confort grâce à un réglage spécifique des suspensions. Malgré ses 22 cm de plus que la Renault 5 (+8 cm au niveau de l’emplacement, +12 cm au niveau du porte-à-faux arrière), la Renault 4 ne prend que 50 kg de plus sur la balance.

 

©Clément Choulot/DPPI

 

Avec une consommation moyenne de 14,3 kWh/100 km lors de notre essai, la Renault 4 a montré qu’elle savait aussi être efficiente, de bons résultats aidés par des conditions idéales de roulage pour une voiture électrique, à savoir une température moyenne de 20° et un parcours mixte, assez vallonné, ce qui a permis d’optimiser la régénération.

 

Elle est d’ailleurs la première voiture électrique de Renault à disposer de la fonction One-pédale, relativement bien paramétrée. On retrouvera rapidement cette fonctionnalité sur les Megane E-Tech et Scenic E-Tech et beaucoup plus tard sur la Renault 5 qui ne dispose pas des palettes au volant inhérentes à ce système.

 

La voiture reprend la planche de bord de la Renault 5. ©Clément Choulot/DPPI

 

Elle reprend la même planche de bord que la Renault 5 avec néanmoins des couleurs différentes pour l’interface. À l’arrière, elle se montre plus spacieuse, mais cela reste une voiture de petit gabarit. Elle accueille deux adultes qui pourront néanmoins se trouver un peu à l’étroit à cause d’une garde au toit relativement basse. On regrette également une rétrovision très mauvaise.

 

Pour la partie bagage, Renault s’est inspiré de son ancêtre avec un seuil de coffre le plus bas du marché : 607 mm. Il offre 420 l, soit 100 l de plus que la R5. Cerise sur le gâteau, le dossier du siège passager se replie, ce qui permet de charger des objets jusqu’à 2,20 m de long.

 

 

Labellisée "Origine France", la Renault 4 est produite à Maubeuge (59). La marque se targue que 75 % de ses fournisseurs sont dans un rayon de moins de 300 km et que la voiture intègre 19,3 % de matières recyclées, notamment dans la sellerie des deux versions supérieures.

 

Un tarif relativement élevé

 

La gamme est composée de trois finitions Evolution, Techno et Iconic et commence à partir de 29 990 euros (Evolution autonomie urbaine) pour finir à 37 490 euros, hors bonus. Renault propose des offres de financement de 229 euros/mois à 322 euros/mois selon les versions, sur 37 mois et 30 000 km après un premier loyer de 7 200 euros.

 

L’écart de prix entre la Renault 4 et la Renault 5 est de 2 000 euros, une différence assez faible eu égard aux prestations bien supérieures de la voiture (accès aux places arrière, espace intérieur, volume du coffre). Une version avec un toit ouvrant en toile, appelée Plein Sud, arrivera un peu plus tard. La saga 4L va-t-elle être relancée ?

Les plus
Capital sympathie
Consommations raisonnables
Volume du coffre
Les moins
Rétrovision étroite
Tarif
Garde au toit
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