Essai Jeep Avenger 4xe : bien dans son élément

Si certains ont eu l’impression que Jeep s’était un peu égaré depuis quelque temps, notamment avec son Avenger électrique qui, rappelons-le, a été élu voiture de l’année 2023, la version 4xe, dudit Avenger, va les rassurer. Jeep sait encore faire des véhicules avec des prestations tout terrain hors normes.
Dans seulement 4,09 m de long, cette version est un concentré de l’ADN de la marque, mais XXIe siècle oblige, c’est en s’appuyant en partie sur la technologie électrique qu’il arrive à passer dans des sentiers aux ornières boueuses, l'un des terrains de jeu préférés du Wrangler.
Pas qu'un simple style
Et ce n’est pas uniquement grâce à son style. Certes, avec ses pare-chocs avant anti-rayures, sa protection de sous-bassement et ses pneus quatre saisons M+ S de série, il dispose de quelques éléments pour jouer les baroudeurs, mais c’est du côté de sa chaîne de transmission qu’il faut aller chercher.
La planche de bord de cette version 4xe reçoit quelques détails spécifiques. ©Jeep
La version 4xe reçoit le trois cylindres essence 1.2 microhybride 48 V de Stellantis qui a été retravaillé et qui affiche désormais une puissance de 145 ch. Dans le détail, il est équipé d’une chaîne de distribution, d’un turbo à géométrie variable et d’un bloc électrique de 28 ch intégré dans la boîte de vitesses à six rapports, alimentée par une batterie de 0,43 kWh.
Mais ce qui lui permet de grimper aux arbres, c’est l’ajout d’un deuxième moteur électrique installé sur le train arrière, ce qui le transforme donc en 4x4, une technologie qu’il partage avec l’Alfa Romeo Junior Ibrida Q4, mais qui n’a pas la même philosophie.
Le Jeep Avenger 4xe est un vrai franchisseur. ©Jeep
Car ses capacités tout terrain sont bien supérieures, grâce à ses angles d’attaque (22°) et de fuite (35°), sans parler de garde au sol réhaussée de 1 cm à 21 cm. Des caractéristiques qui lui permettent de franchir des gués de 40 cm… Soit 17 cm de plus que les versions "normales". Il dispose également de quatre modes dont le terrible Sand/Mud, qui fait de lui un vrai franchisseur. Bref, le 4Xe n’est pas qu’un simple concept marketing, mais bien un véhicule à part dans la gamme de l’Avenger.
Revers de la médaille, ces performances uniques sur son segment peuvent perturber quelques peu l’utilisateur. Malgré l’arrivée d’un train arrière multibras en remplacement de la barre de torsion, le véhicule se montre assez ferme sur route.
En outre, la direction, qui fait des miracles en tout terrain, se révèle être un peu trop assistée au quotidien. Le mode Sport permet de pallier – un peu – cette sensation de flottement. Avec 175 kg de plus, le 4xe est homologué à 5,4 l/100 km (123 g/km), ce que nous n’avons pas pu constater sur les routes vallonnées de notre essai. Nous étions plutôt proches des 8,5 l/100 km.
La garde au sol réhaussée à 21 cm permet de franchir des gués jusqu'à 40 cm. ©Jeep
Une offre quasi unique
Jeep ne communique pas sur la part de marché que représentera le 4xe. Il sera probablement assez modeste, d’autant plus qu’à partir de 32 750 euros, il n’est pas bon marché. Il reste néanmoins beaucoup moins cher que l’Alfa Romeo et ses 37 000 euros. Surtout, il a la particularité d’être quasi unique sur le marché grâce à ses prestations. Les Toyota Yaris Cross AWD (à partir de 31 300 euros) et Suzuki Vitara Allpgrip (à partir de 29 240 euros) n’offrent effectivement pas le même niveau en tout chemin.
Le 4xe vient enrichir l’offre de Jeep qui a superformé en 2024 avec 11 700 immatriculations, un record. Sur les trois premiers mois de l’année 2025, il connaît d'ailleurs un beau démarrage avec 2 692 immatriculations (+15,3 %), dont 1 782 Avenger (857 mHEV, 536 électrique et 389 essence).
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