BYD Seal U DMi : l'hybride rechargeable en embuscade
À part MG qui offre une gamme très éclectique, aucun constructeur chinois ne s’était lancé en France avec un véhicule particulier thermique. Mais l’appétit de ces derniers paraît immense et certains font feu de tout bois. Il est donc temps pour eux d'élargir leur offre et de proposer à leur catalogue des moteurs à combustion interne, même très fortement électrifiés.
C’est le cas de BYD. Après avoir mis six modèles, tous électriques, sur le marché français, le premier constructeur de batteries au monde propose désormais une offre d’hybridation rechargeable. Car, n’oublions pas que BYD produit aussi cette technologie. D’ailleurs, les PHEV représentent pour la marque la majorité de ses ventes sur son marché local.
La première apparition concrète se passe sous le capot du Seal U, un SUV du segment D. Disponible depuis quelques mois en version 100 % électrique, celle-ci n’avait pas réellement convaincu la presse, contrairement à la berline Seal.
Première hybride rechargeable
Appelé DMi, ce Seal U hybride se révèle beaucoup plus homogène que son semblable électrique. Sous le capot, le constructeur chinois a installé un bloc quatre cylindres essence maison de 1.5. Dans les finitions Confort et Boost, ce moteur atmosphérique développe 98 ch ; il est accompagné d’un bloc électrique de 145 kW (197 ch), ce qui donne une puissance combinée de 217 ch et un couple de 300 Nm.
Cet ensemble est alimenté au choix par une batterie Blade, elle aussi maison, de 18,3 kWh ou de 26,6 kWh, ce qui permet d’afficher une autonomie de 80 à 125 km, l'une des meilleures performances sur le marché.
Dans sa version Design, le Seal U DMi conserve la plus petite batterie, mais le 1.5 reçoit un turbo et sa puissance passe à 131 ch. Il est secondé non pas par un moteur électrique, mais par deux : un à l’avant de 150 kW (203 ch) et un à l’arrière de 120 kW (163 ch). Résultat, la puissance combinée est de 323 ch avec un couple de 550 Nm.
80 km d'autonomie
Nous avons pris le volant du "petit" moteur, qui représentera le plus gros des ventes. Première bonne surprise : les consommations. À l’ordinateur de bord, les résultats sont assez séduisants. Sur un parcours mixte, le véhicule a atteint les 80 km d’autonomie en mode 100 % électrique et lorsque la batterie est vide, le moteur thermique est assez bien soutenu par le bloc électrique quand c’est nécessaire. Néanmoins, sur un parcours uniquement autoroutier, la consommation devra être à surveiller.
La transition entre les deux modes électrique et thermique se fait sans à-coups. Les problèmes de comportement de la version électrique semblent avoir été réglés. Du moins en partie. Certes, c’est encore loin d’être parfait, mais les ingénieurs chinois ont retravaillé le calibrage de la direction, car elle gagne – un peu – en consistance. Idem pour les suspensions. Elles restent encore typées très confort, mais elles ont été raffermies. La prise de roulis, bien que toujours présente, est moins prononcée, ce qui rend le véhicule un brin plus agile, toutes proportions gardées.
Prix intéressant
L’arrivée de l’hybride rechargeable pourrait permettre à BYD de passer à la vitesse supérieure et de séduire un plus grand nombre de clients, qui ne sont toujours pas prêts à passer à l’électrique, notamment les flottes d’entreprise. D’autant plus que le constructeur lance son véhicule avec un prix d’attaque très concurrentiel. À partir de 39 900 euros pour une version d’entrée de gamme qui est déjà extrêmement bien équipée, le Seal U DMi se démarque clairement de la concurrence.
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