Alfa Romeo Milano : un troisième SUV pour relancer une marque convalescente
Alfa Romeo passe à la seconde étape de sa stratégie de gamme avec l’arrivée du Milano. Après le Tonale lancé fin 2022, la marque italienne se relance sur le segment B avec un SUV électrifié.
Pour la filiale du groupe Stellantis qui veut consolider son positionnement premium, ce modèle compact n’est pas une contradiction. Il correspond à l’ADN d’une marque qui n’a jamais renié sa dimension populaire notamment en Italie. Alfa Romeo a connu des beaux jours avec la Mito ou la Giulietta. D'ailleurs, Jean-Philippe Imparato, patron de la marque, a dédié la Milano aux "Alfistes" nostalgiques de ces deux modèles. Il a toutefois promis que la marque reviendra plus tard sur les segment supérieurs avec un nouveau Stelvio (2025) et une nouvelle Giulia (2026), avant un éventuel modèle sur le segment E.
Électrique et hybride
Alfa Romeo espère faire 50% de ses ventes avec la Milano et ainsi gonfler des ventes, certes en hausse, mais très loin de ses niveaux d’avant-crise. En 2023, les ventes de l’italien ont augmenté de 30 % à 70 000 immatriculations. Loin des 120 000 ventes de 2018, ou des 300 000 des années 2000…
Le Milano va ainsi compléter le Tonale qui a fait 60 % des ventes l’an dernier. Alfa Romeo, qui doit passer au tout électrique en 2027, a préféré garder une proposition thermique avec une petite hybridation de 48 volts.
Sur le 100 % électrique, Milano proposera deux puissances : 156 et 240 chevaux. Cette dernière s’intitule Veloce et doit rappeler le caractère sportif de la marque. L’autonomie atteindra les 410 km dans la version la plus haut de gamme.
Milano se veut très compact avec une longueur de 4,17 mètres mais revendique le plus grand coffre de sa catégorie (400 litres).
Elle sera disponible à moins de 30 000 euros.
Même plateforme que la Fiat Panda
Ce B-SUV sera fabriqué à Tychy en Pologne, sur le même site que la Panda et la Fiat 600 avec qui il partage la même plateforme STLA small. Celle-ci correspond à l’ancienne CMP de l’époque PSA sur laquelle ont été développées les Peugeot 2008, Opel Mokka ou encore la Citroën C4.
Si Jean-Philippe Imparato, le patron de la marque, jure ne pas courir derrière les volumes, il est impossible de ne pas y voir un enjeu de parts de marché pour une marque qui plafonne à moins de 0,4 % de pénétration en Europe.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.