Stations de recharge : Electra part à la conquête de l'Europe
Face à l'essor de géants venus souvent des pays plus au nord, Electra veut "devenir un champion européen d'origine française" des réseaux de stations de bornes de recharge pour les véhicules électriques, comme aime à le rappeler Aurélien de Meaux, l'un des cofondateurs. Raison pour laquelle l'entreprise fondée en 2021 a acté un déploiement à l'international à partir de cette année 2023.
Tout commencera avec l'Italie où l'électromobilité tarde à prendre son envol. Electra vient de constituer deux équipes commerciales de l'autre côté des Alpes, plus précisément à Rome et à Milan, afin de lancer des tractations avec des partenaires. Une filiale confiée à Eugenio Sapora, ancien dirigeant de la branche italienne de Too Good to Go et fin connaisseur du secteur de l’énergie, grâce à une expérience passée en France, chez EDF.
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"Nous avons l'ambition de bâtir un réseau de 350 à 400 stations en Italie", expose Aurélien de Meaux, interrogé par Le Journal de l'Automobile. La stratégie sera calquée sur celle utilisée en France et qui a conduit à l'ouverture de plus de 40 stations en une année pour un total de plus de 220 points de charge à ce jour sur le territoire hexagonal.
En parallèle, Electra va investir des moyens financiers et humains en Belgique, au Luxembourg et en Espagne. Outre-Quiévrain, la société soutenue par des capitaux français entend proposer à terme un maillage de près de 250 à 300 stations.
Cela commence notamment par un accord signé avec Delhaize, une enseigne de supermarchés. En Espagne, on n'a pas encore précisément arrêté le chiffre. "Dans un premier temps, nos stations ouvriront dans les régions de Madrid et de Barcelone, où la population se trouve concentrée", se limite toujours à dire Aurélien de Meaux. La suite du programme amènera Electra vers d'autres territoires comme la Suisse et l'Autriche.
Electra augmente de 10 centimes d'euros par kW/h
La France ne se retrouve pas délaissée pour autant. "Nous ouvrons quatre stations par semaine environ", rappelle le cofondateur d'Electra. "Avec les accords trouvés, nous avons sécurisé de nouvelles implantations", complète-t-il. Le réseau pourrait concrètement se densifier avec 170 ouvertures de stations en 2023, soit 900 points de charge supplémentaires. A terme, Aurélien de Meaux estime que le marché tricolore représentera un tiers des implantations contre deux tiers à l'étranger.
Les premiers résultats s'avèrent très prometteurs avec plus de 50 000 charges réalisées et plus 1,5 GWh vendus en 2022. Une consommation appelée à croître naturellement au fil des ouvertures. Les utilisateurs se révèlent variés, allant des professionnels du transport et de la logistique à des particuliers qui n'ont pas de prise à domicile en passant par des conducteurs en itinérance. La majorité des sessions ayant lieu en journée pour des consommation moyenne d'environ 40 kW/h, "soit des pleins d'énergie", relève Aurélien de Meaux.
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Electra a toujours fait de la simplicité la clé de voûte de son service de recharge de véhicules électriques. Et cela continuera. La grille tarifaire gardera un prix unique qui sous l'effet de l'inflation augmente à partir du 16 janvier 2023. Le montant du kW/h passe de 44 à 54 centimes d'euros ttc. "C'est une obligation, regrette le cofondateur. Nous avons compressé nos marges pour absorber une partie de cette hausse".
Dans les semaines à venir, il y a aura de la nouveauté au rayon des fonctionnalités. L'application Electra va se convertir à la technologie Apple Carplay pour faciliter l'utilisation en phase de conduite. Toujours dans cette quête de simplicité, la société travaille sur la norme Plug&Charge qui automatise la reconnaissance du véhicule par les bornes et la facturation de l'utilisateur qui a préalablement rattaché son compte.
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