La métropole de Lyon n'étendra pas sa ZFE
La métropole de Lyon va abandonner son projet d'extension de sa zone à faible émission (ZFE) notamment vers des communes de l'est de l'agglomération, a indiqué vendredi 23 juin 2023 cette dernière.
"On a amendé le projet en tenant compte de l'ensemble des retours qu'on a eus avec la concertation qui a été menée aussi bien avec les acteurs économiques que les particuliers", a indiqué à l'AFP la collectivité territoriale qui proposera au vote de son conseil la nouvelle mouture de la ZFE lyonnaise.
Créée en 2020, cette dernière doit permettre d'exclure à terme les véhicules les plus polluants, dont ceux fonctionnant au diesel.
Limitation au périmètre actuel
Le 14 février dernier, le président écologiste de la métropole lyonnaise, Bruno Bernard, avait annoncé une "remise à plat" de ce projet d'extension, qui avait provoqué le mécontentement d'une partie des élus et de la population en raison de la rapidité de sa mise en place et certaines de ses restrictions.
Le périmètre "du projet ajusté d'amplification de la ZFE" correspond dorénavant "au périmètre actuel" de la ZFE (Lyon, Villeurbanne, Caluire-et-Cuire, Bron et Vénissieux, NDLR) auquel s'ajoutent, à partir du 1er janvier 2024, deux voies rapides et deux portions de périphérique, selon la métropole.
Se limitant d'abord aux poids lourds et véhicules utilitaires légers classés Crit'Air 5, 4 et 3 ou non-classés, la ZFE de Lyon exclut depuis janvier dernier les véhicules des particuliers Crit'Air 5 et non classés, les plus polluants.
Calendrier des restrictions maintenu
Comme prévu initialement, l'interdiction dans la zone des véhicules particuliers Crit'Air 4 et 3 sera effective au 1er janvier 2024 et 1er janvier 2025. Les Crit'Air 2 pourront encore y rouler jusqu'au 1er janvier 2028. Au-delà, les véhicules particuliers Crit'Air 2 auront uniquement accès aux deux voies rapides et aux deux portions de périphérique nouvellement intégrées à la ZFE.
"Maintenant, c'est à l'État de faire ce qu'il a à faire", a-t-on conclu à la métropole, faisant écho à ce qu'avait estimé Bruno Bernard en février dernier.
"Il faut que l'État soit en adéquation avec l'obligation qu'il nous a transmise" pour les ZFE, avait-il affirmé à l'AFP. "S'il n'y a pas de communication nationale, on aura beaucoup de mal".
Un rapport sénatorial a préconisé d'assouplir le calendrier des restrictions et de renforcer les aides à l'achat de véhicules propres pour faciliter l'acceptation des ZFE.
À ce jour, onze métropoles, dont les premières ont été Lyon, Grenoble et Paris, ont leurs ZFE avec des calendriers différents. Une généralisation en France de ces zones est prévue par la loi d'ici à 2025 dans les 43 agglomérations de plus de 150 000 habitants. (avec AFP)
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