Carlili parie sur la voiture à la demande
Après plusieurs mois d'étalonnage, Carlili est prêt à passer à une échelle industrielle. La plateforme de location courte durée de véhicules avec jockey officialise le lancement de son offre Max. Celle-ci propose aux clients de souscrire un abonnement mensuel qui permet de changer régulièrement de modèle en fonction des besoins. "Nous sommes convaincus par l'essor prochain du concept de car-on-demand (voiture à la demande) et nous nous y préparons", explique Vincent Moindrot, le fondateur de Carlili.
Différentes formules sont disponibles, allant de l'abonnement mensuel sans engagement à la souscription d'un contrat à durée déterminée. Le prix d'appel se situe ainsi à 300 euros/mois pour une citadine louée pendant un an. Ce qui comprend la maintenance, l'assurance et, dans certaines villes, une carte de stationnement résidentielle sans besoin d'avoir enregistré la carte grise au nom de l'utilisateur. Carlili Max a tout d'un contrat de location moyenne durée sans l'attachement à une marque automobile.
50/50 entre BtoB et BtoC
La centaine de clients qui ont participé à la phase d'amorçage se divise à parts égales entre les particuliers et les entreprises. "Les gens nous ont partagé un désir de flexibilité, observe Vincent Moindrot. Pour la plupart, ils n'ont pas envie de posséder une voiture mais sont contraints d'en utiliser". En ce qui concerne les entreprises, la raison est similaire. Il s'agit de sociétés en recherche de modularité par rapport à des activités commerciales fluctuantes. "Nous avons d'abord prospecter celles qui connaissaient notre offre classique puis nous avons fait de la conquête", raconte le fondateur de la start-up. Il ne donnera cependant pas de montant moyen facturé par mois.
Max joue pourtant un rôle important dans le modèle économique de Carlili. Il apporte cette récurrence après laquelle la société courrait quand bien même compte-t-elle 20 000 inscrits sur sa plateforme. Ce qui pérennise son bilan financier. Cela va peser dans ses rapports aux fournisseurs de véhicules. Outre CarGo et Rent-a-Car, Carlili a tissé des liens de plus en plus denses avec TravelCar, la filiale de Free2Move, la branche mobilité de PSA. Autant de fournisseurs qui lui assurent une grande diversité de choix. D'autres constructeurs et loueurs seraient entrés en discussion, voire en négociation, avec Vincent Moindrot. "Ces contrats portent sur la France et sur des pays étrangers, car ils manifestent l'envie d'avoir une solution de car-on-demand", note-t-il.
Les villes de plus de 20 000 habitants
Carlili Max va permettre à la start-up de s'installer dans de nouvelles villes. Pour preuve, depuis sa mise en production, la solution a fait entrer Carlili à Aix-Marseille, Lille et Rouen en septembre, puis à Bordeaux, Nantes, Toulouse et Metz, depuis le 7 novembre 2019. Et pour cause, elle réclame moins de personnel attaché à la logistique puisque les actions sont moins fréquentes. Une fois les équipes suffisamment denses, alors Vincent Moindrot validera le déploiement de l'offre classique de location courte durée.
Très vite donc, il entend étendre le maillage. Les 350 communes de plus de 20 000 personnes sont dans le viseur. "Là, nous savons que les habitants ont tendance à envisager l'abandon de leur véhicule, nous pourrons donc les attirer avec cette alternative à la pleine possession", expose-t-il. A la fin de l'année 2019, Carlili aura réalisé un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros environ, toutes branches d'activités confondues.
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