Zipcar débarque à Bruxelles
"Tous les marchés sont différents et nous adaptons la stratégie en fonction des possibilités et des attentes." Par ces mots, Etienne Hermite, le directeur de la filiale France de Zipcar, revient sur l'implantation à Bruxelles qu'il a supervisée. Dans la capitale belge, l'opérateur d'autopartage a changé de formule par rapport à Paris, proposant un service dit en "free floating" depuis 14 septembre dernier.
Et pour cause, à Bruxelles, Zipcar dispose d'un permis de stationnement permanent. Une autorisation qui n'existe pas dans le droit parisien, permettant de garer les véhicules sur toutes les places existantes en voirie. "Je ne crois pas que la Mairie de Paris ait l'intention de faire évoluer les choses, observe Etienne Hermite. Nous resterons donc en boucle fermée, soit un programme qui leur convient dans l'équilibre des offres."
Terrain favorable
Peugeot a livré 250 exemplaires de la 208 pour couvrir le territoire bruxellois, comprenant par ailleurs 16 des 19 localités environnantes. Un choix de véhicules voulu par Zipcar pour des raisons pratiques. "L'autopartage en boucle segmente les usages, ce qui pousse à la diversité de véhicules. En flotte libre, il suffit de proposer une voiture homogène." Car2Go de Daimler en est un bon exemple. D'autres modèles pourraient ensuite faire leur entrée en service, "en fonction des attentes des clients", tempère le directeur France.
L'enquête préliminaire de Zipcar a révélé que 70% des Bruxellois voulaient réduire la consommation de leur voiture personnelle et 20% envisageaient un service de location en flotte libre. Avec un volume de 250 voitures sur une zone équivalente à la moitié de Paris, chacun des futurs abonnés devrait trouver un véhicule à moins de cinq minutes à pied.
La Mairie doit libérer des places
En France, Zipcar va poursuivre son développement, en nombre d'utilisateurs et en nombre de véhicules, "mais il faut quelques centaines de stationnements en voirie supplémentaires", conditionne Etienne Hermite. Le directeur se défend de réclamer des aides afin de protéger le contribuable, son client. En revanche, la Mairie de Paris est exhortée à consacrer plus de places à ces offres alternatives qu'elle appelle de ses vœux à émerger.
Autre sujet de revendication, les bornes de rechargement qui doivent s'uniformiser. Multiplication des opérateurs ne doit pas rimer avec multiplicité des standards. "La Mairie doit clarifier la situation." Zipcar croit en l'électrique, il y a quelques semaines, 12 BMW i3 et 4 Nissan e-NV 200 ont rejoint la flotte des 20 Prius hybrides rechargeables. Les premiers résultats se voulant satisfaisants, Etienne Hermite projette de gonfler les rangs à la faveur de la baisse des prix d'acquisition.
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