Ucar2Share s'invente une prime au partage

Lors de la conférence Internet Motors organisée le 9 octobre dernier par Motor K, Jean-Claude Puerto-Salavert, le président fondateur de la société de location courte durée UCar, a encore profité de son temps de parole durant une table ronde consacrée aux nouvelles mobilités pour répéter ses convictions en matière d'autopartage. Une position très engagée à laquelle il vient de donner davantage de corps en annonçant, ce 15 octobre 2019, le lancement de la prime au partage. Associée à son programme Ucar2Share, celle-ci entend récompenser les acheteurs de véhicules neufs prêts à partager leur véhicule avec la communauté.

Imaginée comme une compensation au rabotage de la prime à la conversion gouvernementale, cette prime au partage fait l'objet d'un contrat rédigé à l'acquisition d'un VN. En s'engageant sur l'honneur à proposer son véhicule quatre jours par mois au minimum, l'acheteur peut prétendre toucher entre 1 000 et 2 500 euros d'aide. Une somme versée sous forme de contribution au loyer. Quatre catégories de véhicules sont éligibles, dont les urbaines, les citadines, les compactes et les SUV/berlines, pour un total de près de cent modèles différents.

Dans les faits, Ucar gère l'intégralité de la chaine de valeur. L'enseigne est en effet à l'origine de la vente de la voiture neuve sous forme de location avec option d’achat, sur une durée de 60 mois (pour un maximum de 75 000 km). Puis, elle se charge de louer la voiture lorsqu’elle est disponible et en prend l’entière responsabilité durant toute la durée du partage, de la garantie de retour en état et dans les délais impartis à la gestion des impondérables. Ucar s’engage à mettre à disposition un véhicule de remplacement équivalent en cas d’aléas et de rendre le véhicule mis à disposition en parfait état aussitôt que possible. Le loueur prenant également à son compte toute la partie administrative.

45 euros par mois pour une Citroën C1

Avec cette prime, Ucar fait la promesse de réduire significativement le budget automobile des ménages. En associant la prime et les revenus générés par les jours de location, Jean-Claude Puerto Salavert estime pouvoir diviser par deux l'impact du loyer sur leur trésorerie. A titre d’exemple, une Citroën C1 acquise en LOA sur 60 mois auprès de Ucar coûtera 112 euros par mois. En ajoutant la prime au partage de 1 000 euros, cette somme mensuelle est ramenée à 93 euros sur toute la durée du contrat. Partagée 4 jours par mois minimum, le budget de cette voiture sera réduit à 45 euros, d'après les calculs prévisionnels. Dans la même logique, une Renaut Captur voit son budget mensuel passer de 205 à 79 euros, considérant une prime de 2 000 euros versée par la société de location.

Les risques financiers sont supportés par Ucar. Toutefois, pour augmenter les chances de louer le véhicule quatre jours par mois, la mise à disposition doit être en général équivalente à une semaine. Une conception de la notion de possession automobile qui ne conviendra pas à toutes les catégories de clients, certes, mais qui pourrait rencontrer son public dans les zones péri-urbaines, où certains automobilistes peuvent encore partiellement délaisser leur véhicule.