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Totem saute le pas des flottes

Publié le 17 juillet 2019

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Outre sa quête de nouveaux territoires, le fournisseur de service d'autopartage marseillais diversifie son activité. Au deuxième semestre 2019, Totem amorcera son offre à destination des flottes.
Totem comptabilise 12 000 inscrits en juillet 2019.

 

Le CEA Grenoble a donné le coup d'envoi d'un nouveau service dans le portfolio de Totem. Le centre de recherche a signé un bon de commande visant à intégrer des véhicules en autopartage de l'opérateur marseillais au sein de sa flotte privée. "Nous allons intégrer des Renault Twizy et équiper des véhicules divers de notre solution", détaille au Journal de l'Automobile, Cyrille Estrade, le fondateur de Totem.

 

Derrière cette actualité, il faut donc y déceler la volonté de la start-up marseillaise de s'engouffrer dans la brèche des entreprises. Totem projette de s'adresser à elles grâce à sa technologie de dématérialisation de la clé. "Un test a été entamé avec une société suisse qui a pris trois Twizy", glisse le fondateur dont le plan de déploiement vise à livrer ou à équiper 2 000 véhicules en France et en Europe, à fin 2022.

 

Dans le système de MaaS à Marseille

 

Le métier traditionnel d'opérateur de mobilité public n'en sera pas délaissé pour autant. Totem s'investit dans plusieurs dossiers, dont un projet fédérant dans l'agglomération de Marseille. La start-up doit faire partie des sociétés retenues au sein de l'application MaaS à sortir au printemps 2020. Une première version qui ne prévoit pas forcément de disposer d'un modèle économique par abonnement, mais qui regroupera les principaux moyens de transports de la zone, dont l'autopartage en Renault Twizy.

 

A plus court terme, Totem doit profiter de la création d'une société coopérative d'intérêt collectif (Scic), soit un partenariat public-privé similaire à celui mis en place pour Autolib' à l'époque, afin de prendre de l'ampleur. Si l'idée est concrétisée, alors à partir du 1er janvier 2020, Cyrille Estrade pourra délivrer son service sur quelque 90 communes autour de la cité phocéenne. Ce qui fera très nettement augmenter la flotte des 180 Renault Twizy à ce jour en exploitation.

 

Négociation ouverte en Ile-de-France  

 

L'issue du projet reste plus floue cette fois, en région parisienne. Il y a un an tout juste, Totem participait à l'exposition organisée par la Mairie de Paris, événement à l'occasion duquel Renault avait levé le voile sur sa coopération avec Ada. Cyrille Estrade n'avait alors pas caché son ambition de trouver des villes locales pour y installer son système de location en libre accès. Le Pold (Etablissement public territorial Paris Ouest La Défense) a manifesté son intérêt et depuis les négociations vont bon train, selon le fondateur de Totem.

 

"Nous discutons avec ces communes de l'ouest parisien afin de mettre en place un réseau transverse qui pourrait couvrir une large partie des Hauts-de-Seine, explique Cyrille Estrade, mais pour le moment nous nous heurtons à la barrière du financement". Après plusieurs réunions, la route semble encore longue, estime-t-il, tout en demeurant confiant quant à une instauration au printemps prochain. En cas de succès, le fondateur de Totem prévoit de mettre à la route l'équivalent de 30 véhicules par commune concernée, soit 330 exemplaires de Renault Twizy.

 

A ce jour, Totem compte 12 000 inscrits dans une base d'utilisateurs qui croît de 150 à 200 personnes par semaine. A Marseille Métropole, chaque véhicule est utilisé 3 fois par jour, pour un prix moyen de la location allant de 4 à 5 euros HT. Le modèle économique prévoit justement un seuil de rentabilité à 450 euros. "Nous sommes presque à ce stade, rapporte Cyrille Estrade, il nous faut encore améliorer notre efficacité opérationnelle".

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