ShareNow fera désormais partie des offres FreeNow
Les sociétés sœurs se rapprochent. Lundi 12 juillet 2021, la plateforme FreeNow et l'opérateur d'autopartage ShareNow, deux entités de la galaxie formée par BMW et Daimler, ont annoncé une coopération forte de leur service à l'échelle européenne. En effet, les véhicules de la flotte partagée apparaîtront désormais dans l'interface de mobilité multimodale pour faciliter leur réservation.
Au total, ce sont ainsi 11 000 véhicules dont 2 900 exemplaires électriques déployés dans 16 villes européennes qui seront proposés sur l’application Freenow, à compter de fin juillet 2021. Une initiative qui intervient à la suite de l'intégration depuis le mois de mai des scooters exploités par la société Cooltra dans plusieurs pays, dont le Portugal, l'Espagne, l'Italie et la France. Auparavant, FreeNow avait signé un accord avec Tier, spécialiste des trottinettes partagées.
"Il faut revenir à l'origine du projet. Nous souhaitons diversifier l’offre de mobilité à travers tous les pays où nous opérons, en particulier dans les centres urbains", rappelle Dimitri Tsygalnitsky, directeur général de FreeNow France lors d’un entretien accordé au Journal de l’Automobile. Et ce dernier de poursuivre : nous voulons proposer un maximum de choix en termes de modes de transport, adaptés à une météo donnée et à une zone ouverte. C’est pareil avec les solutions multimodales. Nous souhaitons avoir un maillage assez étendu et différents partenaires".
Une volonté de s’étendre en France
Avec Cooltra, il est prévu de mettre en circulation une flotte de 2 000 scooters d’ici septembre 2021 à Paris. Pour sa part, Freenow ne compte pas se contenter que de l’Ile-de-France, Bordeaux, Lyon ou Nice : "étendre notre couverture nationale est l’un des points-clés de notre développement cette année. D’une manière générale, nous voulons être dans toutes les villes de plus de 100 000 habitants", expliqueDimitri Tsygalnitsky.
Par ailleurs, directeur général de Freenow France affirme : « Aujourd’hui, notre cœur de bataille reste Paris et l’Ile-de-France. Les autres projets d’implantation viendront probablement en soft launch dans l’été. Nous ne faisons pas beaucoup de bruit, mais nous bénéficions d’une demande naturelle d’ouverture et des chauffeurs disponibles, notamment dans des villes estivales comme Marseille. Un push un petit peu plus fort n’est pas prévu avant la rentrée, et probablement en priorité dans ces villes : Toulouse, Lille, Marseille. Dans les villes secondaires, nous verrons selon les opportunités. Nous voulons faire les choses bien en priorité, là où nous sommes déjà présents avant de chercher à nous étaler partout. »
Après Cooltra et Tier, il est naturel que FreeNow propose de l’autopartage avec sa société-sœur ShareNow. L’implantation dans l’application d’autre partenaire pourrait être annoncé d’ici la fin d’année notamment pour une offre de vélo de fonction. "Pour les partenariats, nous avons des idées, mais nous ne pouvons pas communiquer dessus pour le moment. Certaines collaborations devraient être annoncées très prochainement. Nous avons au moins deux ou trois intégrations de nouveaux partenaires prévues d’ici la fin de l’année, ambitionne le directeur général de FreeNow France. Nous n’avons jamais assez de partenaires de trottinettes. Dans les segments de multimodalité, elles sont un moyen de transport prisé, en particulier pour les trajets les plus courts de moins de trois kilomètres. Nous souhaitons également intégrer un partenaire pour une offre de vélo électrique, le moyen de déplacement numéro un en dehors de la marche."
Vers une plus forte concentration ?
Cette annonce montre que le vent tourne dans le monde de la mobilité et que les offres commencent à se concentrer. BMW Group et Daimler l’ont bien compris. Après avoir vendu ParkNow à EasyPark, au printemps dernier, il y a fort à parier que les deux services encore en leur possession vont devenir de plus en plus intimes. L'intégration des scooters et des trottinettes a ouvert la voie à une diversification. Les automobiles sont une suite logique.
Mais dans un univers aussi concurrentiel et consommateur de ressources financières, il est légitime de s'interroger sur l'intérêt de conserver deux infrastructures informatiques distinctes. Alors, en figurant sur l'interface de FreeNow, la flotte d'autopartage peut gagner en visibilité. Pour sa part, la plateforme née de la concentration des activités de VTC densifie son offre et se met en route vers son objectif de devenir une plateforme multimodale de premier plan. Une application pourrait donc disparaître des smartphones. Les coûts opérationnels, les frais marketing et les ressources seraient ainsi optimisés.
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