Sécurité routière : les TPE et les PME doivent revoir leur copie
Les accidents de la route sont la première cause de mortalité au travail. 454 salariés ont ainsi perdu la vie lors d’un déplacement lié au travail en 2021. Un nombre de décès en hausse de 27 % par rapport à 2020. En parallèle du lancement des Journées de la sécurité routière au travail du 22 au 26 mai, MMA publie les chiffres de la 9e édition de son étude sur le risque routier professionnel.
Cette dernière révèle qu’en 2023, seuls 6 % des dirigeants de TPE et PME ont prévu l’organisation d’actions de sensibilisation au risque routier. Une part bien inférieure par rapport à celle des dirigeants d’entreprise de plus de 250 salariés qui atteint 58 %.
L'enquête montre aussi que 32 % des actifs affirment avoir suivi au moins une formation de sensibilisation. Une part qui a augmenté de sept points par rapport à 2022. Parmi eux, 26 % assurent que les actions mises en place dans leur entreprise sont fréquentes, en augmentation de trois points par rapport à l’année précédente. 28 % des salariés aimeraient pourtant la mise en place d'actions de sensibilisation.
Première cause de mortalité au travail
Depuis la création de cette étude, MMA souligne que "l’importance du risque routier en entreprise est sous-évaluée". Ainsi, seuls 15 % des dirigeants et 31 % des salariés pensent que les accidents de la route sont la première cause de mortalité au travail. Un pourcentage en recul de deux points par rapport à 2022.
Sur les 454 personnes ayant trouvé la mort en 2021, 308 décès sont liés à un trajet domicile-travail. Cependant, un dirigeant sur deux mesure l'engagement de sa responsabilité en cas d’accident dans ce cadre-ci. En revanche, dans le cadre d’un accident lors d’un déplacement professionnel, qui a fait perdre la vie à 146 personnes, 64 % des directeurs d’entreprise savent que leur responsabilité est engagée.
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L’enquête révèle néanmoins que la prise de conscience des dirigeants d’entreprise sur les trajets domicile-travail évolue positivement d’année en année, avec une progression de six points par rapport à 2022. "L’étude montre que l’importance du risque routier demeure sous-estimée aussi bien par les dirigeants d’entreprise que par les salariés. Il est donc indispensable de poursuivre les efforts de sensibilisation en direction des entreprises. 41 % des dirigeants de TPE, PME et ETI ont d’ailleurs le sentiment d’être insuffisamment informés sur les enjeux et règles relatives au risque routier en entreprise", affirme Cécile Lechère, en charge de la prévention des risques routiers chez MMA.
Encore des imprudences au volant
MMA observe, par le biais de son enquête, que 84 % des actifs interrogés adoptent a minima un comportement à risque. Une part qui progresse par ailleurs de deux points par rapport à 2022. L’utilisation du téléphone et la somnolence au volant ont ainsi augmenté respectivement de cinq et six points par rapport à l’année précédente.
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À noter que 49 % des questionnés ont frôlé de peu l’accident sur les cinq dernières années. Pour 54 % d’entre eux, il s’agit là d’un manque d’attention. MMA observe d'autre part que 22 % des salariés ont déjà eu un accident et 38 % des actifs sondés ont déjà eu un retrait de points sur leur permis.
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