Quelle place pour les objectif CO2 dans les flottes ?

Alphabet est allé à la rencontre de 700 gestionnaires de flotte de 12 pays européens afin d’en savoir plus sur leur prise en compte de l’impact CO2 des véhicules dont ils ont la responsabilité. Les résultats ont été consignés dans une étude, l’European Fleet Emission Monitor by Alphabet.

Le principal enseignement est que bon nombre d’entreprises ne considèrent pas le sujet de la baisse de leurs émissions de CO2, au niveau global, comme une priorité. En effet, seulement 50,9 % des gestionnaires interrogés reconnaissent que leur employeur a fixé des objectifs concrets dans ce domaine.

Cette part tombe même à 37 % lorsqu’il s’agit de passer à la phase de pilotage active de ces rejets. En outre, 17 % des entreprises interrogées reconnaissent ne pas connaître leur niveau d’émissions.

Des flottes électrifiées à terme

Du côté des gestionnaires de flotte, 60 % assurent que la question du développement durable est au cœur des enjeux mais 38 %, tout en étant conscients de son importance, n’en tiennent pas forcément compte au moment de prendre des décisions.

Néanmoins, 69 % des responsables interrogés estiment que leur flotte sera à terme entièrement électrifiée et 30 % pensent que leur flotte sera totalement exempte de motorisations essence et diesel dans les six à dix prochaines années.

Ce processus se heurte toutefois à certains freins, 94 % des gestionnaires de flotte interrogés évoquant des difficultés sur le chemin de l’électrification de leur parc. 38 % pointent la trop faible autonomie des véhicules et 36 % le manque d'infrastructures de recharge. En outre, la réticence de certains employeurs à abandonner les véhicules traditionnels a été évoquée par 6,8 % des personnes interrogées.

Un autre écueil est la capacité à calculer les émissions de CO2 d’une flotte. 48,3 % des entreprises se basent sur les données de consommation de carburant et 31,3 % s'appuient sur les données fournies par les constructeurs automobiles.

Un outil de mesure

Au regard de ces différents résultats, Alphabet a pris la décision de lancer prochainement un nouvel outil, en lien avec un prestataire spécialisé, qui doit permettre aux entreprises de piloter au plus près la réduction de leurs émissions de CO2 de leur flotte.

"La gestion des flottes d’entreprise illustre parfaitement la difficulté qu'il y a à concilier efficacité économique et rentabilité avec un modèle axé sur le développement durable, analyse Markus Deusing, le PDG d'Alphabet International. Réussite et respect de l’environnement doivent - et peuvent - être compatibles. La première étape consiste à fournir aux gestionnaires de flotte un outil qui leur permettra de dresser un tableau fiable de leur situation et d’envisager les changements en conséquence."