Peugeot souhaite un TCO équivalent pour l’électrique et le thermique
La livraison de la première 508 First édition présentée sur le salon de Genève devrait intervenir dans les jours qui viennent. Une mise à la route qui signifie également une nouvelle offensive de la marque au lion sur le segment délaissé des berlines depuis l’avènement des SUV. En France, les crossover ont pesé 36 % des immatriculations sur les six premiers mois de l’année, en hausse de 23 % selon les chiffres AAAdata. Les berlines, quant à elles, représentent 49 % des cartes de cette première moitié de l’année et pourraient peut-être repasser au-dessus de la barre des 50 %.
Le constat est simple pour Jean-Philippe Imparato, directeur de la marque Peugeot : "Les limites d’émission de CO2 qui sont imposées aux constructeurs nous obligent à retrouver des voitures plus effilées."
Des silhouettes plus aérodynamiques, une électrification à tout-va des gammes, les normes de CO2 n’ont pas fini de bouleverser le marché de l’automobile. Mais chez Peugeot, la stratégie a été clairement définie : pas question de proposer un modèle dédié à l’électrique, l’axe de travail s’est porté sur un maintien des modèles quel que soit le groupe motopropulseur choisi. "Nous ne voulons pas créer une ligne électrique. Nous sommes convaincus que, pour maintenir la valeur résiduelle de nos modèles, il faut le moins de différences possibles entre eux. Nous voulons proposer au client la même voiture avec la motorisation de son choix. C’est la voiture qui fait la valeur de la marque et non son moteur, ajoute Jean-Philippe Imparato.
Plateforme muti-énergie
La plateforme multi-énergie CMP, présentée avec la DS3 Crossback, en est l’illustration. La plateforme EMP2, inaugurée avec le C4 Picasso ou encore le 3008, préfigurait de cette stratégie. Ainsi, pour la marque, l’enjeu à venir repose sur une bascule possible des motorisations pour tout client. Avec un seul contrat de financement, le client particulier pourra modifier sa motorisation. Pour les parcs d’entreprise, le choix se fera selon les mêmes critères. L’entreprise choisira un modèle puis fera varier les motorisations selon les zones géographiques de ses sites, ou encore les catégories de salariés. "Pour un gestionnaire de flotte, il est plus simple et sécurisant de faire varier le plan de flotte selon l’usage ou l’environnement législatif qui le concerne, avance Jean-Philippe Imparato. Notre objectif est d’avoir non pas un tarif égal, mais un TCO égal entre le véhicule électrique et le diesel, sans bonus."