Marc Dalbard, responsable marketing de PTV Loxane.
...sa position, à l'heure où la mobilité est au cœur des débats.
Journal de l'Automobile. La mobilité et l'environnement sont le centre de toutes les attentions, quelle est la position de PTV Loxane ?
Marc Dalbard. Il y a, chez l'Etat, un delta entre les paroles et les actes. Il faut faire la part des choses entre les effets d'annonces médiatiques et les actes concrets. Le Grenelle de l'Environnement a été un acte réel de la part du gouvernement. Nous n'avons pas de position à proprement parler. Nous nous adaptons à la situation.
JA. Justement, comment allez-vous vous adapter à la politique qui a trait aux émissions de CO2 ?
M.D. Nous travaillons pour intégrer cette nouvelle donnée de l'équation. Pour l'instant, tant que l'on ne détient pas les fiches des constructeurs, elle reste difficile à mettre en œuvre. Il est évident que l'on ne peut pas concevoir une solution viable sans cette base de données, mais nous engageons des démarches dans ce but.
JA. Certains sites délivrent déjà ce type d'informations, pourquoi êtes-vous en retard ?
M.D. A travers son histoire, Loxane n'a cessé d'évoluer en ajoutant de nouveaux outils selon la demande des clients. Aujourd'hui, nous sommes capables de calculer un itinéraire impliquant de nombreux points intermédiaires selon des critères de distance, de temps, de coût et, avec le GPS Truck Navigator, nous considérons le gabarit du véhicule. Toutes ces innovations constituent une réponse à la demande du marché. Si la législation tend à comptabiliser et fiscaliser les émissions de CO2, les grands décisionnaires vont devoir faire des choix et feront appel à nos services pour faire progresser leurs outils de gestion. L'application du Grenelle de l'Environnement étant imminente, la donnée écologique et son intégration s'imposent comme la prochaine évolution logique. On ne fait que suivre la demande.
JA. Dès lors, quand vos clients peuvent-ils espérer un produit fini ?
M.D. Au vu de l'avancement des travaux, rien ne pourra être commercialisable avant la fin de l'année 2008. La recherche répond à une demande et rien ne nécessitait d'entreprendre des travaux auparavant.
JA. Le covoiturage et l'Autopartage se présentent comme des solutions de transports alternatifs, que proposez-vous en tant qu'expert ?
M.D. En Suisse et en Allemagne, qui sont en avance sur la France, nous avons un logiciel de covoiturage. Par exemple, PTV Loxane a mis en place une plate-forme pour les employés d'une usine BMW en Allemagne. Cela a facilité les flux d'accès en réduisant le nombre de véhicules en circulation autour et dans l'enceinte du site. Il y avait aussi là une démarche à but écologique de la part du constructeur. Autrement, nous ne nous engageons pas davantage dans cette voie car la demande s'avère très faible, en France. Les collectivités locales sont clairement intéressées, mais les utilisateurs restent réfractaires. Les études le montrent.
JA. Un mot sur l'intermodalité…
M.D. Une problématique très intéressante dans notre métier. Nous réfléchissons beaucoup à ce sujet. D'ailleurs, nous sommes aux prémices d'un projet avec un transporteur de niveau mondial sur des solutions alliant les transports routiers et maritimes.
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