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"L’Ugap va introduire des véhicules hybrides dans son offre LLD"

Publié le 24 décembre 2010

Par Armindo Dias
4 min de lecture
Jean-Marc Borne, chef du département véhicules à l’Ugap - La centrale d’achat va en référencer pour la première fois dans son offre. Le marché est devenu plus concurrentiel, les modèles plus variés et la demande plus pressante. Rien ne dit toutefois que les hybrides compenseront la baisse de commandes attendue au niveau des véhicules GNV.

Journal de l’Automobile. Les collectivités locales sont-elles sensibles aux véhicules dits propres ?
JEAN-MARC BORNE.
Oui. Elles y sont sensibles dans la mesure où ils permettent à la fois de se distinguer sur le plan politique et de participer à la lutte contre le réchauffement climatique en réduisant les émissions de CO2. Rien d’étonnant donc si elles s’intéressent aux émissions de CO2, si elles sont nos premiers clients au niveau du GNV et cherchent à s’aligner sur les recommandations d’une directive gouvernementale qui ne les concerne pas mais leur sert de maître-étalon (N.D.L.R. : elle prévoit que les véhicules commandés par les services de l’Etat ne doivent pas dépasser 125 grammes de CO2/km sur 2010 et 120 grammes de CO2/km sur 2011).

JA. A partir de quels critères avez-vous établi vos toutes dernières offres VP, VUL et 4 X 4 ?
J-MB.
L’Ugap ne proposant qu’un modèle par segment, nous avons pour l’essentiel étudié le prix, la valeur technique et l’éco-responsabilité de chaque véhicule en lice. Et sur ce dernier point, nous n’avons pas seulement pris en compte les émissions de CO2, même si nous avons fixé des taux de rejets maximum par segment jusqu’au M1. Tous les polluants ont été étudiés, à commencer bien sûr par le Nox. Nous avons en revanche décidé de ne pas référencer immédiatement des véhicules hybrides dans la mesure où l’offre était encore très peu concurrentielle et que le remplacement de vieux véhicules par des modèles plus récents pouvait déjà avoir un impact significatif sur la baisse des émissions de CO2. Les modèles hybrides proposés jusqu’ici étaient en outre plutôt volumineux et relativement chers.

JA. Une évolution est-elle aujourd’hui envisagée au niveau des véhicules hybrides ?
J-MB.
Oui. Nous nous apprêtons en effet à en introduire dans notre offre LLD. Un appel d’offres a été lancé en cours d’année dans ce sens et il sera notifié d’ici à la fin décembre. Aussi, nous aurons à terme un véhicule hybride par segment. Nous pourrons ainsi répondre aux attentes d’un certain nombre de collectivités locales. Certaines nous ont déjà fait savoir qu’elles souhaitaient aussi pouvoir exploiter des véhicules hybrides.

JA. Les collectivités vont-elles vous commander moins de véhicules GNV avec la suppression à venir du super-bonus de 2 000 euros ?
J-MB.
Cela n’est pas impossible dans la mesure où elles aussi peuvent prétendre à ce super-bonus. Nous ne nous attendons cependant pas vraiment à un effet important, car 200 véhicules GNV environ sont commercialisés tous les ans par l’Ugap. Autant dire que c’est relativement peu. Mais cela s’explique pour partie par le fait que les collectivités locales qui décident de s’en doter doivent aussi bien souvent s’équiper de stations de compression.

JA. Où en est la procédure dite de “dialogue compétitif” du groupement d’entreprises destiné à assurer un volume de commandes minimum en VE ?
J-MB.
Elle suit son cours, l’Ugap intervenant ici comme le coordonnateur de ce groupement piloté par La Poste (voir JA n° 1112). Nous sommes donc en phase avec le calendrier prévu. Les spécimens des véhicules recherchés seront donc livrés au premier semestre 2011 (N.D.L.R. : les lots en jeu dans l’appel d’offres lancé il y a quelques mois par la centrale d’achat public portent sur 3 937 VP de quatre ou cinq places, 3 074 véhicules deux places affichant un volume de chargement d’environ 1 m3 et 15 637 VUL d’un volume de chargement d’environ 3 m3). Le potentiel global de commandes du groupement a été estimé à 50 000 VE.

JA. Les collectivités locales s’intéressent-elles vraiment aux VE ?
J-MB.
Nous pouvons le penser, même si aucun grand acteur n’a encore pris d’engagement ferme. Le groupement d’entreprises mis en place inclut également des entités telles que l’Association des maires de grandes villes de France et l’Association des communautés urbaines de France. Les collectivités locales sont donc intéressées. Elles sont aussi sans doute conscientes que les véhicules électriques seront plus faciles à gérer pour elles et qu’ils seront plus adaptés à certains de leurs besoins.
 

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