Les solutions de mobilité, fer de lance de l’attractivité des entreprises
Le marché automobile a signé en 2022 l’une des pires années de son histoire, notamment en France où les ventes de voitures particulières sont retombées à leur niveau de 1974. Ailleurs en Europe, les bilans sont aussi médiocres. Pourtant, malgré les injonctions politiques de toutes parts pour encourager les alternatives à la voiture, celle-ci demeure un outil de déplacement toujours aussi incontournable pour les salariés.
Une étude d’Ipsos réalisée l’automne dernier pour le compte de l’Arval Mobility Observatory dans six pays européens (1) montre en effet que, quel que soit le motif du trajet (voyages professionnels ou trajets domicile-travail), la voiture reste l’outil n°1 de déplacement des employés : elle représente selon les cas, 71 % de leurs trajets domicile-travail et 49 % de leurs voyages professionnels. C’est en Italie que l’auto est la plus utilisée par les collaborateurs (77 % pour les trajets domicile-travail et 57 % pour les voyages d’affaires).
Pourtant, selon cette même étude, la pandémie de Covid a profondément transformé les habitudes de travail et de déplacements des salariés. Le plus fort changement concerne le télétravail (47 % des salariés interrogés y ont recours) et la baisse de la fréquence des voyages d’affaires (pour 42 % des salariés). Au total, six employés sur dix dans les pays européens étudiés travaillent à distance au moins un jour par semaine, avec une moyenne de 1,9 jour. C’est aux Pays-Bas (avec 71 % des employés) et en Allemagne (65 %) que l’on travaille le plus à distance, pour un total respectivement de 2 et 2,3 jours par semaine. Avec 1,4 jour en télétravail par semaine en moyenne et 55 % des employés concernés, la France est en dessous de la moyenne européenne.
Le télétravail semble donc bien trouver sa place dans l’environnement de travail. Pour autant il ne se substitue pas aux déplacements physiques. Ainsi, selon la dernière édition du baromètre "Mobilité & entreprises" du loueur longue durée Alphabet, 9 % seulement des salariés interrogés en France estiment que dans l’avenir les déplacements professionnels et les trajets pour se rendre à leur bureau seront complètement abandonnés en faveur du télétravail.
C’est la raison pour laquelle, les entreprises ont plus que jamais intérêt à investir dans des solutions de mobilité pour leurs salariés. A cet égard, l’étude européenne d’Ipsos montre que le fossé est encore significatif entre les attentes des collaborateurs et l’offre qui leur est proposée. Plus de 55 % des employés ne sont pas convaincus par les offres de mobilité de leur employeur, avec un record d’insatisfaction en Espagne et en Italie (plus de 60 %). Comme l’explique Ipsos, le niveau de satisfaction est corrélé au nombre de solutions de mobilité. Ainsi, en Belgique ou aux Pays-Bas, où le nombre de solutions de mobilité est le plus élevé, le taux d’insatisfaction est nettement inférieur (respectivement 49 % et 37 %).
Pour l’avenir, une majorité écrasante de 92 % d’employés attend de leur entreprise le déploiement ou le maintien d’une solution de mobilité. Le service le plus demandé est le budget mobilité suivi par la voiture de fonction avec services associés. Toutefois, seulement 54 % des salariés pensent que leur entreprise va effectivement accroître le nombre de solutions de mobilité disponibles dans les cinq prochaines années. Dommage, quand on sait que l’attractivité de la "marque employeur" d’une société est étroitement associée au dynamisme de son innovation en matière de nouvelles solutions de déplacements.
L’Arval Mobility Observatory
(1). Enquête réalisée par Ipsos via internet auprès de 2 905 employés dans six pays européens (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Pays-Bas), entre le 1er et le 11 Septembre 2022.
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