Les entreprises peu matures sur le risque routier
La prévention du risque routier n’est pas une préoccupation centrale pour toutes les entreprises. Ce désintérêt est mis en lumière par le baromètre prévention routière 2019 Allianz France-CSA. Sur les 400 entreprises d’au moins 6 salariés interrogées et possédant une flotte d’au moins 5 véhicules, 63 % seulement savent que le risque routier est la première cause de mortalité au travail.
Il ressort également que 48 % n’ont pas connaissance de ce que représentent les coûts totaux des sinistres routiers pour leur société. "Les entreprises françaises ne sont pas encore complètement matures en ce qui concerne la prévention des risques routiers, cela ne fait pas partie de leurs priorités, car elles n’ont pas connaissance des coûts réels engendrés par un sinistre routier", analyse Pierre Labarraque, le directeur du département banque assurance chez CSA.
Autre élément préoccupant, 77 % des responsables interrogés connaissent le Document Unique d’Evaluation des Risques (DUER), qui est pourtant obligatoire, et seulement 61 % ont intégré le risque routier. Dans la même veine, seulement 32 % des entreprises ont mis en place un Plan de Prévention du Risque Routier (PPRR) formalisé. Son absence est justifiée principalement par un manque de temps (26 %), une méconnaissance du sujet (13 %) et de son utilité perçue (11 %).
Les entreprises se rattrapent malgré tout en menant quelques actions concrètes : 90 % suivent et entretiennent les véhicules, 52 % mènent des actions de sensibilisation auprès de leurs salariés, 50 % ont mis en place une charte de bonne conduite au volant et 24 % ont mis en place des actions de formation. On note toutefois que 42 % des entreprises n’effectuent aucun suivi sur les dérives de conduite telles que la surconsommation de carburant, la fréquence des accidents, les amendes, ou le respect des temps de pause.