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Les coûts d'usage des véhicules repartent à la hausse dans les flottes d'entreprises

Publié le 4 juillet 2018

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
Selon le TCO Scope, dévoilé par l'Observatoire du véhicule d'entreprise (OVE), les coûts d'usage des véhicules ont augmenté de 3,2 % pour les véhicules particuliers et de 4,7 % pour les utilitaires. Les motorisations essence ressortent gagnantes !
Pour la première fois depuis 5 ans, les coûts d'usage des véhicules d'entreprises sont repartis à la hausse en 2017.

 

Inversion de tendance en 2017 ! Alors que les coûts d'usage des véhicules d'entreprises étaient en amélioration, l'édition 2018 du TCO Scope montre cette fois une évolution à la hausse de ces coûts. L'Observatoire du véhicule d'entreprise (OVE), auteur de cette étude, dévoile ainsi une hausse de 3,23 % pour les véhicules particuliers thermiques (à 0,351 euro TTC/km) et de 4,72 % pour les utilitaires thermiques (à 0,266 euro TTC/km).

 

"Cette tendance est assez logique puisque, chaque année, les taux de TVS sont revus et les taxes liées aux émissions de CO2 ne cessent d'augmenter", affirme François Piot, président de l'OVE.

 

Cette progression du coût d'usage est liée à la hausse des prix du carburant, mais aussi aux tensions vécues sur le marché du véhicule d'occasion. "Nous n'assistons cependant pas à un effondrement du marché du véhicule d'occasion, poursuit François Piot. Le phénomène est plutôt lié à une anticipation plus positive sur l'essence qu'il y en a sur le diesel. Soit il s'agit d'une vision plus optimiste pour l'essence, soit une volonté de mixer les motorisations dans les flottes."

 

Dépréciation, entretien et frais financier : la moitié du coût d'usage !

 

Globalement, le coût total moyen pondéré d'un véhicule particulier atteint 35 075 euros. Trois postes viennent gonfler l'ardoise : la fiscalité qui représente désormais 5,76 % du coût d'usage d'un VP, ainsi que l'entretien et les frais financiers. En moyenne, la dépréciation du véhicule pèse pour 41,14 % du coût d'usage. Celle-ci représente même 51 % du coût dans le cas des véhicules utilitaires. 

 

"La hausse du coût d'usage, que nous observons pour la première fois depuis cinq ans, pour les VP comme pour les VUL, risque d'ailleurs de s'accentuer dans les mois et les années qui viennent, notamment à cause des nouvelles normes d'homologation des véhicules selon WLTP, avance le président de l'OVE. Difficile de dire précisément leur impact puisque chaque véhicule, avec chaque option, chaque paramètre technique, affichera un taux différent. Mais grâce aux données des normes actuelles NEDC corrélées avec WLTP, on sait que la hausse de CO2 atteindra en moyenne entre 15 grammes et 30 grammes."

 

Avantage à l'essence

 

L'Observatoire du véhicule d'entreprise a testé également dans son TCO Scope les coûts d'usage de trois modèles en fonction de leur motorisation. Sur la gamme du segment inférieur, la Peugeot 208 Allure Business ressort avec un net avantage dans sa motorisation essence par rapport au diesel (-2 130 euros sur 48 mois et 60 000 km), (-1 630 euros sur 48 mois et 80 000 km). Même sur 48 mois et 120 000 km, l'essence sort gagnante, même si "les discussions démarrent à partir de 500 euros d'écart", nuance François Piot.

 

Un schéma identique se reproduit sur la comparaison essence/diesel de la Renault Mégane Business Energy (un avantage à l'essence qui va de 255 euros jusqu'à 1 513 euros en fonction du kilométrage parcouru).

 

Débat sur l'hybride

 

Le débat a lieu, en revanche, lors de l'analyse du TCO de la Toyota Yaris hybride et essence (la version diesel n'est plus commercialisée). Un écart de 2 282 euros est pourtant observé dans le cas d'un contrat de 48 mois et 100 000 km. Mais la réalité ne doit pas être occultée : tout dépend de la conduite du salarié et surtout si la fonction hybride est réellement optimisée.

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