Les coûts d’usage des véhicules d'entreprise subissent l’inflation
Est-ce réellement une surprise ? L’Arval Mobility Observatory vient de dévoiler les résultats de l’édition 2023 de son TCO Scope, son étude annuelle sur les coûts de détention (TCO) des véhicules d’entreprise. Coincé entre l'inflation des prix de l’énergie et des véhicules neufs, le TCO des VP et des VU s'est lui aussi envolé en 2022. L’observatoire des mobilités d’Arval constate particulièrement des hausses record du prix de revient kilométrique (PRK).
En effet, entre 2021 et 2022, le PRK moyen des véhicules particuliers présente une hausse de 12,2 %, à 0,441 euro TTC/km. Une augmentation d’autant plus significative qu’entre 2020 et 2021, le PRK moyen à 0,393 euro TTC/km a progressé de 5,65 %. Notons que par rapport à 2019, avant la crise sanitaire et les pénuries, la hausse s’élève à 12,5 %. Il s’agit de la hausse la plus forte que le TCO Scope ait recensée depuis sa création en 2012, où le PRK était à 0,373 euro TTC.
Même constat pour les véhicules utilitaires légers. La hausse du PRK pour les VUL a augmenté de 16 % à 0,356 euro HT/km. Là aussi, il s’agit d’une hausse record jamais enregistrée depuis la création du TCO Scope. La hausse s’élève à 23,18 % par rapport à 2019.
La hausse du prix des carburants en cause
L’Arval Mobility Observatory explique cette hausse du PRK pour les VP par l’inflation record sur le prix du carburant et son implication dans l’augmentation du TCO. "Les simulations ont en effet été effectuées sur la base du prix moyen du litre en 2022 : soit environ 1,77 € TTC le litre d’essence (+ 24 centimes par rapport à 2021) et 1,85 € TTC le litre de gazole (42 centimes de plus par rapport à 2021), et pour les électriques un montant de 3,5 € pour 100 kms (1 € de plus)", présente l’observatoire. Les ristournes du gouvernement ont toutefois atténué le coût lié au carburant "qui aurait pu être encore plus élevé" assure Arval Mobility Observatory.
Le poste coût lié au carburant atteint 7 056 euros (une fois de plus un record depuis le lancement du TCO Scope) et a donc connu une hausse de 13,55 % en 2022. En 2021, la hausse atteignait les 21,53 % mais le poste carburant était de 6 214 euros. L'observatoire précise que l’électrification en croissance des parcs d’entreprise ne parvient pas à compenser l’impact de la hausse des prix des carburants.
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Pour les VUL, là encore, l’inflation des prix des carburants plaide coupable en 2022. Par rapport à 2021, le prix au litre d’essence en moyenne a augmenté de 24 centimes pour atteindre 1,77 euro TTC/l en moyenne. Pour le gazole, par rapport à 2021, cette hausse est de 42 centimes et le prix d’un litre de gazole s’élève donc à 1,85 euro TTC le litre. L’électricité n’a pas été épargnée par les hausses, puisque le prix de l’électricité a grimpé de 40 % pour atteindre 3,5 euros pour 100 km.
L’autre facteur qui explique cette hausse du PRK, selon l’Arval Mobility Observatory, est la hausse des prix des véhicules neufs. Ces derniers n’ont cessé d'augmenter depuis le deuxième semestre 2021. Pour les VP, le prix des véhicules a augmenté de 11 % et pour les VUL, le prix a connu une hausse de 10,2 % en 2022. L'observatoire note une "hausse particulièrement sensible" sur le segment des fourgons.
Les principaux postes de coûts
Par poste de coût, que ce soit pour les VP ou les VUL, en 2022, la principale composante du TCO est la dépréciation du véhicule, qui représente une part de 35,9 % pour les VP et de 41,6 % pour les VUL. L’Arval Mobility Observatory rappelle que ce poste de coût est "la différence entre la valeur immobilisée (prix catalogue - remise) et la valeur prévisible de revente à la fin des 48 mois de détention (appelée valeur résiduelle chez les loueurs longue durée)". Ce poste a connu une croissance de 2,5 % pour les VP par rapport à 2021 pour atteindre 15 872 euros. Pour les VUL, ce poste est en hausse de 470 euros et atteint 14 802 euros.
En ce qui concerne les véhicules particuliers, le deuxième poste de coût dans le TCO est le poids des charges fiscales et sociales qui représentent 21,5 % du TCO total. "Il s’agit de l’ancienne TVS, des amortissements non déductibles ou encore des charges sociales sur les avantages en nature", précise l’Arval Mobility Observatory. Ce poste a progressé de 11,6 % et se positionne à 9 496 euros.
Avec une part de 28,3 % du TCO total, le poste énergie représente le deuxième poste de coût pour les véhicules utilitaires légers. Un poste qui a augmenté de 32,1 % et "franchit le seuil symbolique des 10 000 euros en valeur", souligne l’Arval Mobility Observatory
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