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Les cinq points à savoir sur les flottes françaises en 2022

Publié le 5 mai 2022

Par Jean-Baptiste Kapela
5 min de lecture
L’Arval Mobility Observatory présente les conclusions de l’édition 2022 de son baromètre des flottes et de la mobilité. Les entreprises françaises sont confiantes vis-à-vis de leurs parcs et des changements à venir. La LLD est en plein essor.
L'enquête a été réalisée en collaboration avec l’institut Ipsos auprès de 5 896 entreprises réparties dans 20 pays.

La crise sanitaire est encore présente, mais les effets semblent s’estomper. Au risque d'une amélioration de la situation en trompe-l'œil, les entreprises françaises ont encore confiance en leur flotte. Arval Mobility Observatory vient de publier les résultats de son étude annuelle : Le Baromètre 2022 des Flottes et de la Mobilité.

 

L'enquête a été réalisée en collaboration avec l’institut Ipsos auprès de 5 896 entreprises réparties dans 20 pays. En France, 300 sociétés ont répondu au questionnaire. Pénuries, deux ans de crise sanitaire, conflit armé… Les sujets sont nombreux et l'enquête tente de décrypter l’état d’esprit des entreprises en matière de gestion de leurs parcs automobiles. À noter que le questionnaire a changé par rapport à l’année 2021, les résultats sont donc difficilement comparables.

 

La confiance règne

 

Ce n’était pas gagné, mais 92 % des entreprises françaises estiment que la taille de leur flotte devrait rester stable, voire augmenter dans les trois prochaines années. Une curiosité au vu des crises actuelles. Une tendance qui n’est pas exclusive à la France, puisque sa part est semblable à celle des autres sociétés européennes qui est de 93 %. Cette croissance potentielle s'explique, pour 56 % des entreprises, par un développement de leur activité (56 %) et des besoins accrus dans les ressources humaines qui en découlent (47 %).

 

Des entreprises pleines d’énergie

 

À l’heure où les thématiques écologiques prennent de l’ampleur, la question de la transition énergétique devient essentielle. Les entreprises françaises l’ont bien compris et sont 71 % à proposer une énergie alternative à leurs collaborateurs. Soit 23 points de plus que la moyenne européenne, un bon point pour les entreprises françaises. À noter que les véhicules hybrides (48 %) et hybrides rechargeables (43 %) dominent dans les propositions des sociétés. En revanche, concernant les véhicules électriques à batterie, l’engouement est plus mitigé. Leur part ne s’élève qu’à 27 % à cause des freins habituels tels que l’autonomie, le prix à l’achat ou encore les infrastructures de recharge.

 

Cependant, les entreprises prévoient que d’ici à trois ans, 27 % de leurs voitures particulières et 25 % de leurs VUL seront 100 % électrique. Un optimisme plus élevé que la moyenne européenne, de 23 % et 17 %. D’autre part, le thermique n’a pas dit son dernier mot dans les flottes françaises, puisque d’ici à trois ans, les entreprises estiment que les modèles thermiques prendront une part de 30 % pour les VP et de 46 % pour les VUL. Des parts en deçà de la moyenne européenne qui s’explique par l’instauration progressive dans l’Hexagone des zones à faibles émissions (ZFE) et un coût des dépenses lié au carburant trop élevé.

 

Entrée timide des nouvelles mobilités

 

En France, sept entreprises sur dix ont adopté une alternative de mobilité. Soit 9 points au-dessus de la moyenne européenne. Un engouement qui n'exclut pas les petites entreprises. Elles sont 64 % à s'intéresser à ces solutions. Peu importe la taille des sociétés, 10 % d’entre elles prévoient leur déploiement dans les trois ans. Mais il faut préciser que les mobilités alternatives n’ont pas l’objectif de remplacer les véhicules d’entreprise. 20 % de celles qui utilisent au moins une solution de mobilité ont opté pour la location moyenne durée et 13 % pour l’autopartage ou le covoiturage. Seules 8 % de ces sociétés ont fait le choix d’un budget mobilité en remplacement de la flotte.

 

Mais actuellement, la législation sur le sujet est encore floue pour un bon nombre d’entreprises. La méconnaissance de la loi LOM freine leur usage massif, car un bon nombre d’entre elles ne se sentent pas concernées. Un phénomène qui s’accentue pour les petites entreprises. Seul le verdissement des flottes est la mesure qui est la mieux respectée, puisqu’elles sont 49 % à l’avoir mise en place.

 

La LLD a toujours la côte

 

La tendance ne faiblit pas par rapport à l’année dernière. Pour une grande partie des entreprises, la LLD est un mode de financement sûr. 49 % des entreprises comptent développer cette partie ou y recourir dans les trois ans à venir. Une mode qui se démarque dans l’Hexagone puisque 15 points de plus séparent la France de la moyenne européenne sur le sujet. En matière de taille, pas de jaloux, de la grande entreprise à la PME, la tendance est la même. Les plus petites sont 48 % à être certaines de vouloir recourir à la LLD.

 

La connectivité s’accélère

 

4 entreprises sur 10 en 2022 font usage de véhicules connectés, que ce soit pour les VP ou leur VUL. Les petites entreprises rattrapent leur écart et sont dorénavant 39 % à en avoir, contre 44 % pour les grandes entreprises. Bien évidemment, la réduction des coûts est mise en avant par près de la moitié des entreprises (46 %). 36 % sont motivées par la sécurité et la localisation des véhicules.

 

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