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Le covoiturage sur le déclin en France

Publié le 27 septembre 2024

Par Damien Chalon
3 min de lecture
Vinci Autoroutes a dévoilé son baromètre annuel sur le covoiturage. Le bilan n’est pas bon, avec un recul de la pratique dans la plupart des grandes métropoles. Les tranches horaires liées aux trajets domicile-travail sont celles où l’autosolisme est le plus fort.
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La pratique du covoiturage recule en France selon Vinci Autoroutes. ©AdobeStock-Jean

Le covoiturage tend à reculer en France selon le baromètre annuel de Vinci Autoroutes, qui constate que l'autosolisme a progressé de 2,9 % par rapport au printemps 2023 sur le réseau autoroutier géré par la société autour des grandes métropoles.

 

D'après l'étude, la pratique du covoiturage est "à son niveau le plus bas depuis la création du baromètre en 2021". Pour fonder son analyse, Vinci a observé le nombre de passagers dans 700 000 véhicules aux abords de treize métropoles françaises entre le 3 et le 14 juin 2024.

 

85,7 % de conducteurs seuls au volant

 

Ce recul du covoiturage "pose question, alors même que les deux éditions précédentes du baromètre laissaient espérer l'amorce d'un changement positif des comportements", estime Vinci Autoroutes dans son communiqué.

 

En 2023, 83,8 % des conducteurs roulaient seuls dans leurs véhicules, selon le baromètre, contre 85,7 % en 2024. Pour les trajets domicile-travail, le taux d'occupation dans les voitures ne s'élève qu'à 1,22, bien loin de l'objectif de 1,75 d'ici 2030 établi dans le cadre de la stratégie nationale bas carbone.

 

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"Il faudrait que le nombre de covoitureurs soit multiplié par trois" pour remplir cet objectif, avance Vinci Autoroutes. Seules deux métropoles voient la part du covoiturage progresser : Bordeaux et Toulon. "À Toulon, l'une des métropoles où le covoiturage est le plus pratiqué, il continue de progresser (+1,4 %) (...), approchant désormais les 25 %, soit un trajet sur quatre", salue le baromètre.

 

À Bordeaux, la progression n'est en revanche que de +0,9 %. Ailleurs, la part du covoiturage baisse partout, et en particulier à Tours (-5,3 %), Aix-en-Provence (-5,7 %), Lyon (-6,6 %), en Île-de-France (-6,9 %) et à Biarritz (-8,4 %).

 

Poitiers en tête, Angers à la traîne

 

L'Île-de-France reste malgré tout une bonne élève du covoiturage puisque près de 20 % des véhicules comptent un ou plusieurs passagers en plus du conducteur. La ville où l'on covoiture le plus parmi les treize métropoles étudiées est Poitiers (à 26,6 %), celle où on covoiture le moins est Angers (2,2 %).

 

L'observatoire note que le taux de covoiturage est plus faible aux heures de pointe du matin (12,5 % en moyenne), en plein pendant les trajets domicile-travail. "Il tend ensuite à augmenter progressivement au cours de la matinée (...) pour atteindre 20,5 % en moyenne à 9h45", détaille Vinci Autoroutes. (avec AFP)

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