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L'assurance à l'usage gagne les mobiles

Publié le 8 novembre 2018

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Selon une récente étude du cabinet Ptolemus, le marché des assurances automobiles à l'usage a fait une percée significative entre les mois de juin 2017 et 2018. En même temps, les mobiles ont profité de cet essor pour croître de 200 %.

 

Le marché de l'assurance automobile bouge. D'après les résultats d'une étude menée, entre juin 2017 et juin 2018, partagée par le cabinet Ptolemus avec le Journal de l'Automobile, le secteur a connu une croissance de 40 % sur la période, dans le monde. Surtout, le rapport révèle une forte poussée des assurances utilisant les mobiles. Les chiffres font état d'une progression de 200 %, à 4,8 millions de souscriptions, à fin juin 2018, soit un quart du marché global des assurances à l'usage. En comparaison, ils dépassaient à peine la barre des 2 millions, à la fin du troisième trimestre 2017.

 

Au global, ce sont donc désormais 50 millions de conducteurs dans le monde qui sont rattachés à un programme d'assurance à l'usage via le mobile. Un marché qui va exploser, à en croire les projections des analystes de Ptolemus, qui tablent sur une progression moyenne de 39 % par an pour atteindre un total de 60 millions de souscriptions à l'horizon 2025.

 

Plusieurs facteurs se conjuguent. La maturité technologique favorise la multiplication des programmes développés par les assureurs. Il en existe désormais près d'une centaine à travers les principaux pays du monde, soit deux fois plus qu'à la fin du deuxième trimestre 2016. La maturité permet par ailleurs de remplacer les traditionnels boîtiers, ce qui a deux effets notoires, d'abord de réduire les coûts et ensuite d'accroitre le taux d'acceptation par les conducteurs eux-mêmes. A noter que les téléphones disposent en moyenne de quinze capteurs, quand les boîtiers en ont moins de cinq, selon les rapports de Ptolemus.

 

Pouvoir engageant des smartphones

 

Si les gestionnaires de flotte cèdent aux sirènes de l'assurance à l'usage par mobile, la raison est aussi liée au niveau de service. Thomas Hallauer, le directeur de recherche et marketing de Ptolemus, explique que le smartphone appliqué à l'assurance ouvre la voie à une diversification des services associés que le boîtier ne permet pas. "Il y a un pouvoir engageant et fidélisant qui contribue à la conduite du changement et à la pérennité dans le temps", observe-t-il au terme de la vaste enquête qui a sollicité près de 200 assureurs.

 

Du côté des compagnies d'assurance, une nouvelle tendance s'affirme. A l'image du modèle économique dit "freemium" dans le monde des applications, il émerge une forme de stratégie de conversion après l'essai ("try before you buy", dans le jargon). De nouvelles formules vont donc être de plus en plus proposées aux gestionnaires de flottes, en entreprise comme en autopartage public.

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