S'abonner

Lancement du TCO Scope

Publié le 14 juin 2012

Par Armindo Dias
4 min de lecture
Il s’agit d’une étude qui évalue le coût d’usage des véhicules exploités par les professionnels via un indicateur dénommé “Prix de revient kilométrique Entreprise” (PRKE). Ce dernier est établi à partir de tous les éléments intervenant dans le coût d’usage d’un véhicule, VP comme VUL. L’étude est proposée par l’Observatoire du Véhicule d’Entreprise (OVE).
Il s’agit d’une étude qui évalue le coût d’usage des véhicules exploités par les professionnels via un indicateur dénommé “Prix de revient kilométrique Entreprise” (PRKE). Ce dernier est établi à partir de tous les éléments intervenant dans le coût d’usage d’un véhicule, VP comme VUL. L’étude est proposée par l’Observatoire du Véhicule d’Entreprise (OVE).

Les dirigeants d’entreprise et les responsables de flottes disposent d’un nouvel outil d’aide à la décision : le TCO Scope. Il s’agit d’une étude statistique réalisée par l’OVE et qui chiffre le coût d’usage moyen de chaque grande catégorie de véhicules en prenant en compte tous les éléments qui interviennent dans le TCO d’un véhicule, VP comme VUL (prix d’achat, frais financiers, valeur résiduelle, consommation, fiscalité, coûts d’entretien…). Chaque grande catégorie et segment de véhicules donnent ainsi lieu à l’établissement d’un prix de revient kilométrique Entreprise moyen (PRKE), une donnée pondérée en fonction du poids de chaque véhicule dans les immatriculations de son segment et établie en centimes d’euros par kilomètre (TTC). Pour l’ensemble des VP affichant un coût total moyen pondéré de 36 494 euros, des véhicules exploités pendant quarante-huit mois avec un kilométrage de 100 km et émettant en moyenne 115 g de CO2/km, il est de 0,365 euro (0,390 euro avec un litre d’essence ou de Diesel à 2 euros le litre).

Des différences importantes côté VP

Des segments s’en tirent bien sûr beaucoup mieux que d’autres, tous les VP n’affichant pas les mêmes niveaux de consommation, de fiscalité ou encore de VR : le PRKE moyen des modèles Economique, type Peugeot 107, est ainsi de 0,223 euro TTC/km, devançant le segment Inférieur qui regroupe des véhicules comme la Renault Clio (0,269 euro TTC/km) et celui Moyen-Inférieur qui comprend, entre autres, la Volkswagen Golf (0,354 euro TTC/km). Les segments Moyen-Supérieur avec la Citroën C5, Supérieur avec la Mercedes Classe C et Luxe avec la BMW Série 5 affichent quant à eux des PRKE moyens de respectivement 0,431 euro, 0,587 euro et 0,794 euro TTC/km. “Au fur et à mesure que l’on se déplace du segment Economique vers le segment Luxe, on constate le poids grandissant des charges fiscales et sociales”, souligne l’OVE. Elles interviennent dans la première catégorie à hauteur de 14 % et dans la seconde à 22 % !

Pas d’écarts importants côté VUL

Qu’en est-il côté VUL ? Pour l’ensemble des modèles étudiés et avec un coût total moyen pondéré de 25 137 euros, le PRKE moyen est de 0,251 euro (0,280 euro avec un litre d’essence ou de Diesel à 2 euros le litre). Les dirigeants d’entreprise et les gestionnaires de flottes doivent partir sur une base de 0,213 euro TTC/km avec les véhicules dits fiscaux et 0,233 euro TTC/km avec les fourgonnettes (0,307 avec les fourgons et 0,370 avec les grands fourgons). “Tous les postes [de coûts] sont assez stables en pourcentages”, relève ici l’OVE.

Les écarts par grand poste de coûts – énergie, frais financiers, charges fiscales et sociales, dépréciation, etc. – ne dépassent jamais les quatre points entre les véhicules fiscaux et les grands fourgons (ces véhicules émettent en moyenne 139 g de CO2/km).

Une marge de progression à accomplir côté VE

En matière de VE, l’OVE a chiffré le PRKE d’une Citroën C-Zéro à 0,507 euro TTC/km batterie incluse, et à 0,434 euro TTC/km batterie louée (le coût d’usage a été calculé ici sur une base de 48 mois et de 60 000 km). La seconde est donc plus compétitive que la première comparée à une Citroën C3 Confort 70 HDi, dont le PRKE est de 0,373 euro TTC/km (0,395 avec un litre de Diesel à 2 euros). Côté VUL électriques, le Renault Kangoo ZE affiche un PRKE de 0,342 euro TTC/km, relativement proche de celui de son équivalent thermique avec une motorisation dCi, qui est de 0,336 euro TTC/km (0,364 avec un litre de Diesel à 2 euros).

Les hybrides ne sont pas encore la panacée

Les véhicules particuliers hybrides ? Ils sont encore loin d’être bon marché, les PRKE des Prius, 3008 Hybrid4 et autres Ampera étudiés par l’OVE oscillant dans une fourchette allant de 0,389 à 0,585 euro TTC/km (coûts moyens sur la base de 48 mois et 100 000 km). “L’Ampera reste pénalisée par un prix catalogue et un coût énergétique élevé si on l’utilise pour faire de grands trajets au-delà de la capacité de sa batterie limitée à une soixantaine de kilomètres”, indique l’OVE. Le coût d’usage de la 3008 Hybrid4 reste pour sa part plus élevée que celui de la 3008 Allure 2.0 HDi. La Prius doit de son côté faire face à un double handicap, celui d’être située à cheval sur deux segments et d’être équipée d’un moteur essence (il exclut une récupération de TVA).

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Laisser un commentaire

cross-circle