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La location longue durée a le vent en poupe

Publié le 16 mai 2012

Par Romain Baly
3 min de lecture
Dans un contexte économique morose qui aura vu la sphère automobile souffrir, le secteur de la location longue durée affiche des résultats positifs au premier trimestre. Séduites par le système, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à s’y convertir.
François Piot, président du SNLVLD.

Comme de coutume à chaque fin de trimestre, le Syndicat national des loueurs de véhicules en longue durée a convié la presse jeudi dernier à la présentation des résultats de son activité concernant ce début d’année. Et alors que les résultats du marché automobile français ont été globalement très décevants, François Piot, président du SNLVLD, n’a pas manqué de souligner la bonne tenue de son secteur. En effet, alors que les immatriculations de véhicules particuliers ont chuté de 21,8 % sur les trois premiers mois de l’année, à 504 100 unités, celles destinées aux locations longue durée ont progressé de 15 %, avec près de 70 000 véhicules écoulés. Un résultat qui atteint même 106 558 unités en comptant les véhicules utilitaires. Des chiffres significatifs qui s’inscrivent dans la lignée des résultats 2011. Sur les quatre derniers trimestres, le parc total de la LLD a progressé de 4,4 % et représente à l’heure actuelle la bagatelle de 1,4 million de véhicules.

Une gestion de flotte simplifiée

Mais au-delà de la propre progression de ce secteur, ces résultats traduisent surtout la volonté des entreprises de se convertir à ce système de gestion de leur flotte. Comme le souligne François Piot, “les entreprises ont compris l’intérêt qu’elles ont à externaliser ce service”. En effet, les avantages sont nombreux. Pour une entreprise, confier la gestion de sa flotte à une entité externe signifie ne plus devoir se préoccuper de la logistique liée à celle-ci, ne plus avoir à gérer la problématique de l’irrégularité de cette activité interne, et permet de faire des économies d’échelle très importantes. Aujourd’hui, le marché des véhicules d’entreprise est ainsi réparti à hauteur de 70 % pour la LLD et de 30 % pour des achats propres. Une tendance qui ne cesse de progresser en faveur du premier système malgré un léger sursaut des achats propres lors du dernier trimestre 2011. Quant aux véhicules eux-mêmes, on notera la prédominance des modèles français. Hormis Volkswagen qui glisse sa Golf à la 9e place, les constructeurs français trustent toutes les autres places du Top 10. Historiquement bien implanté sur ce secteur, Renault glisse cinq de ses modèles dans ce classement.

Mieux connaître les clients de la LLD

Quant au SNLVLD, il présentera le 20 juin prochain les résultats de son étude sur les comportements des clients de la LLD. Soucieux de mieux répondre à leurs attentes, celui-ci a mené entre janvier et avril cette étude dans le but de mieux connaître les décideurs, les gestionnaires et les conducteurs de ses clients. Dans cet esprit, 480 entreprises réparties selon divers critères d’échantillonnage (secteur d’activité, type de flotte utilisé, zone de localisation) ont été analysées. Les résultats permettront d’offrir un service plus élaboré et plus ciblé. Par ailleurs, Laurent Corbellini, président de la Commission communication, a tenu à parler de l’autre grand dossier du moment pour son syndicat, celui des éthylotests. Il a affirmé que le SNLVLD travaillait d’ores et déjà dans le but d’aider les entreprises de son secteur à appliquer les nouvelles normes en la matière. Si, pour les particuliers, la tâche s’annonce simple, il n’en va pas de même pour les entreprises qui vont être confrontées à un surplus de travail. Laurent Corbellini a souligné que celles-ci bénéficieront d’une aide, notamment logistique, le temps de prendre toutes les dispositions nécessaires.

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