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La LLD réalise plutôt une bonne année 2008

Publié le 15 mai 2009

Par Armindo Dias
4 min de lecture
Le parc loué a augmenté de 6,5 % à 1 110 806 véhicules et celui en fleet management de 7,5 % à 229 179 véhicules. Les mises à la route ont quant à elles progressé de 4 %, toujours d'après les dernières données du Syndicat national...
Le parc loué a augmenté de 6,5 % à 1 110 806 véhicules et celui en fleet management de 7,5 % à 229 179 véhicules. Les mises à la route ont quant à elles progressé de 4 %, toujours d'après les dernières données du Syndicat national...
...des loueurs de voitures en longue durée (SNLVLD).

Etonnant. Les loueurs longue durée n'ont pas souffert autant que ça de la crise financière et économique sur l'ensemble de l'exercice 2008. C'est en tout cas ce qui ressort des derniers chiffres publiés par leur principal syndicat. Sur cet exercice, ce dernier a enregistré une hausse du parc loué de 6,5 %, une croissance du parc en fleet management de 7,5 % et une progression des mises à la route de 4 % (427 000 véhicules, contre 412 026 en 2007, 389 506 en 2006 et 381 800 en 2005). Comme dans de nombreux autres secteurs, la location longue durée a bien sûr dû faire face à deux périodes totalement différentes, à savoir un premier semestre très satisfaisant et un second semestre à la limite de la catastrophe, la dégradation du marché VO ayant entraîné à la fois une augmentation des loyers et une baisse des valeurs résiduelles. Les principaux acteurs de la profession et les catégories de véhicules en parcs sont pourtant restés les mêmes en 2008. "Les six principaux loueurs gèrent toujours un parc de plus d'un million de véhicules", souligne Eric Vallin, le président de la commission marketing du SNLVLD. Sur l'exercice écoulé, les véhicules en parcs étaient composés de VP à 56 %, de VU à 29 % et de VS à 15 %, soit à peu de choses près les mêmes proportions qu'en 2007". Il en a été autrement au niveau de la répartition du chiffre d'affaires de la profession selon l'actionnariat des entreprises : les filiales de banques, les constructeurs et les indépendants se sont respectivement répartis les recettes à hauteur de 37 %, 39 % et 24 % en 2008, contre 35 %, 42 % et 23 % en 2007. Quelle a été l'évolution des contrats ? Pour le moins plutôt positive sur le plan strictement financier : le montant moyen financé a progressé de 3 % à 17 000 euros (16 500 euros en 2007, 15 600 euros en 2006 et 16 400 euros en 2005). "Le kilométrage moyen est, quant à lui, passé de 94 000 kilomètres à 96 000 et la durée moyenne des contrats de 37,9 mois à 38,2", poursuit Eric Vallin.

Un métier en pleine mutation

Les loueurs s'attendent néanmoins à devoir relever quelques défis en 2009. Et ce, indépendamment du fait que le premier trimestre de cet exercice ait été marqué par une baisse du parc loué de 0,11 % et une chute des mises à la route de 13,8 % (cette dernière évolution a surtout résulté de la prolongation de contrats et de la réduction d'un certain nombre de parcs). "Le métier de loueur longue durée est en mutation", résume Jean-François Chanal, le président du SNLVLD, ce responsable s'attendant globalement à une stabilité du parc loué et à une diminution des mises à la route sur l'ensemble de l'exercice 2009. "Il doit répondre à une demande croissante d'externalisation de services, qu'elle émane de grands comptes ou de PME-PMI", poursuit Jean-François Chanal. Le tout, en tenant toujours compte de l'incidence de la fiscalité environnementale, en s'adaptant en permanence aux nouveaux usages de l'automobile et, bien sûr, en suivant au plus près le prix de revente des VO. Un dernier point auquel la profession a tenté dernièrement de s'adapter surtout via la recherche de nouveaux canaux de revente et la prolongation de contrats. Tous les loueurs ne sont pourtant pas sur la même longueur d'onde. Parcours a par exemple décidé de ne pas inciter ses clients à prolonger leurs contrats afin de faire face à la baisse des VR. "Nous les incitons plutôt à les renouveler", explique Jérôme Munck, le directeur commercial de Parcours, ce dernier les y incitant notamment en s'appuyant sur son approche TCO. Ce loueur peut d'autant plus se le permettre qu'il dispose de 11 agences incluant un centre de ventes VO et revend de plus en plus de véhicules à des marchands régionaux (ces derniers lui achètent tous les mois de 2 à 4 VO). Les reventes de ce loueur se font aujourd'hui à particuliers à 50 %, à marchands à 44 % et à l'export à 6 %. "Nos marges ne baissent pas", se réjouit Jérôme Munck.

Photos :
Jean-François Chanal, président du SNLVLD.
Eric Vallin, président de la commission marketing du SNLVLD.

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