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La BEI accorde un prêt "vert" de 250 millions d'euros à ALD

Publié le 30 septembre 2019

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Le loueur a contracté ce prêt extraordinaire pour financer l'expansion de sa flotte de véhicules hybrides et électriques. Une étape jugée majeure dans le plan de transition écologique.

ALD s'est doté des moyens d'augmenter significativement sa flotte de véhicules hybrides et électriques disponibles à la location longue durée. Ce 27 septembre 2019, la filiale de la Société Générale a officialisé la contraction d'un prêt de 250 millions d'euros auprès de la Banque européenne d''investissement (BEI) qui permettra de faire l'acquisition de 15 000 exemplaires à ajouter aux 118 000 déjà en exploitation.

 

"Une étape majeure", a-t-on souligné dans chez le loueur. La direction financière se réjouit d'avoir profité "de conditions financières très attractives". Pour un taux qui n'a pas été divulgué, ALD aura 8 ans pour rembourser la somme. La procédure pourrait cependant être anticipée, si le groupe ne remplit pas les conditions en utilisant les fonds à d'autres fins. Mais, rappelons que pour la filiale de location longue durée, l'obtention de cette enveloppe finance tout de même à hauteur de 50 % le plan de transition écologique qui doit conduire à disposer de 200 000 véhicules "verts" à fin 2020.

 

Un mix produit ouvert

 

Au premier semestre 2018, les véhicules hybrides et électriques représentaient moins de 10 % des parcs d'ALD. Un an plus tard, cette part a atteint 14 %. A fin juin 2020, le loueur prévoit de compter 20 % de véhicules à énergies alternatives dans sa flotte. Les TPE et PME encore frileuses sont clairement dans le viseur d'ALD, notamment en France, Allemagne, Italie, Espagne, Belgique et aux Pays-Bas, puisque ce prêt de la BEI impactera à la baisse le montant des loyers, rendant plus accessible la nouvelle génération de véhicules.

 

L'accord trouvé avec la banque européenne n'impose aucun ratio entre les véhicules légers et les VUL. Seuls les rythmes de productions des constructeurs automobiles influenceront le mix. Les VL devraient donc s'imposer dans un premier temps. Le contrat n'intègre pas non plus de clause liée au pays d'origine des modèles. Toutefois, de manière tacite, les deux parties s'entendent sur le fait que les véhicules en question ne doivent pas appartenir aux catégories des super sportives.

 

D'autres loueurs à suivre ?

 

La BEI entend injecter 1 trillion d'euros dans des projets de transition écologique. Et dans ce cadre précis de financement d'une flotte électrifiée, jamais la banque n'avait encore travaillé avec un acteur du leasing professionnel avant ce dossier. ALD ne tardera pas à être copié. Sans révéler de détail, la BEI laisse comprendre que des négociations ont été entamées avec d'autres acteurs du secteur, qu'il s'agisse de filiales de banques ou de captives de constructeurs.

 

15 000 véhicules électriques et hybrides à mettre à la route, c'est presque autant d'unités à recommercialiser. ALD entend donc continuer de renforcer son offre de location longue durée sur les véhicules d'occasion. "Nous sommes persuadés que dans cette gamme de produits, le leasing est la réponse la plus appropriée, même pour les VO, défend un membre de la direction. Le risque d'obsolescence technique s'est amoindri et les politiques conservatrices en matière de valeurs résiduelles se sont détendues. La demande augmente en électriques d'occasion tant que les flux seront locaux, maintenant des prix de marché acceptables".

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