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Kuantic va produire chez Bosch

Publié le 9 mars 2016

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Le fabricant de boîtiers télématiques, notamment partenaire de PSA, vient de passer un accord qui prévoit l'utilisation des chaînes de production françaises de Bosch pour son nouveau boîtier.

Kuantic va franchir un palier. Le fournisseur de boîtiers télématiques va sous-traiter l'assemblage de sa prochaine génération de produits à Bosch, à partir du mois de juin, selon les termes du contrat qui vient d'être signé entre les deux parties, selon Stéphane Chaussat, le directeur des opérations de Kuantic, interrogé par le Journal de l'Automobile, le 9 mars dernier.

Kuantic conserve les droits de propriété intellectuelle et industrielle, Bosch opérant alors comme un partenaire. Le boîtier, quant à lui, intégrera des fonctionnalités à la liste de son prédécesseur. Il sera notamment compatible avec la 3G et le GPS, mais également Glonas, afin d'anticiper l'expansion sur le marché russe.  

Ce nouvel accord avec Bosch permet surtout à Kuantic de supporter l'élan de croissance : "Nous visons à rééditer la performance de 2015, soit 100000 boîtiers assemblés en 2016. Ensuite, les cadences vont probablement atteindre la barre des 200000 unités", confie Stéphane Chaussat. Aussi, "Bosch est une marque de valeur auprès de nos clients et prospects", se félicite le directeur des opérations.

"Obtenir la validation des constructeurs"

Kuantic, justement, discute dans tous les sens. Le succès est parfois à la clé des négociations. "En juillet, nous lancerons une offre chez un constructeur", selon un schéma proche de celui mis en place chez PSA Peugeot Citroën, révèle Stéphane Chaussat. S'en suivra un projet chez une autre marque, destiné aux grands comptes et on attend, dans le même temps, le démarrage d'un partenariat déjà validé sur le plan technique.

Toutes ces annonces vont dans le même sens : "Nous voulons rester généraliste et notre stratégie est d'obtenir la validation des constructeurs pour adresser les clients avec toute la légitimité et la réassurance", explique Stéphane Chaussat. Il note des divergences de philosophie. Les marques asiatiques ont davantage tendance à vouloir développer en propre ces solutions, que les rivaux européens envisagent comme des partenariats, à l'instar des Français.

Internationalisation accélérée  

Le futur boîtier de Kuantic va ouvrir des possibilités, dont l'autopartage professionnel. Le directeur des opérations vise un usage simplifié. "La réflexion n'a pas encore abouti. Nous étudions de multiples possibilités techniques et modèles économiques. Notre cahier des  charges impose que la solution soit peu coûteuse car autrement elle perd en pertinence. On ne peut pas facturer la télématique et voir l'autopartage multiplier ce montant mensuel par 4 ou 5." Le responsable table donc sur une sortie en fin d'année.

Entre-temps, il va se concentrer sur l'internationalisation de Kuantic. Il a signé un contrat de distribution auprès du groupe Lardi Renzo, spécialiste mondial des réservoirs GPL en seconde monte (environ 300 millions d'euros de CA), qui couvre le marché italien, à partir de la fin mars. Ce même intermédiaire a introduit Kuantic chez Gaz Point Center, son homologue espagnol. Le Royaume-Uni et l'Allemagne sont ensuite sur la liste des ouvertures de bureaux. Plus tard, Kuantic partira au Portugal. "Des contacts ont été sollicités dans les Balkans, en Egypte et aux Emirats, nous travaillons à y donner suite", assure un Stéphane Chaussat, prudent, sur les dispersions de ressources.

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