Klaxit vise un covoiturage rentable en 2020
Après Blablacar en 2018, c'est au tour de Klaxit de se placer en situation de rentabilité, dans un secteur du covoiturage qui gagne progressivement en maturité. La plateforme de mise en relation au quotidien annonce avoir sécurisé un revenu de 7 millions d'euros pour les trois années à venir. Ce qui laisse penser aux cofondateurs, Julien Honnart, le p-dg, et Cyrille Courtière, le directeur technique, que l'entreprise pourrait être rentable dès 2020.
Cette confiance dans le modèle d'affaire provient en partie de l'adoption de la Loi Mobilités et de son système de cofinancement des trajets par les collectivités et les entreprises. Pour mémoire, la Lom ouvre la possibilité aux collectivités de subventionner les trajets en covoiturage au même titre que le transport public et aux entreprises de rembourser à leurs salariés 400 euros par an de covoiturage en étant exonérées de charges dans le cadre du Forfait Mobilités Durables.
De fait, Klaxit table sur une multiplication par 5 du chiffre d'affaires pour s'établir à 5 millions d'euros en 2020 et grâce à la signature de contrats avec des collectivités et des entreprises, la plateforme s'assure donc d'un revenu minimum de 7 millions d'euros durant les trois prochains exercices. La région Ile-de-France pourrait jouer un rôle déterminant. Si l'autorité organisatrice des mobilités locales met en place une commission au trajet, lors du renouvellement du partenariat en juillet, alors Klaxit sera alors rentable dès 2020, font savoir les dirigeants.
Le déploiement du service de covoiturage va s'accélérer. Aux 10 collectivités déjà couvertes viendront s'en ajouter plusieurs autres selon les plans. Klaxit Mobilités, le service dédié aux collectivités, devrait toucher une ville supplémentaire par mois, en 2020. Une dizaine de nouveaux territoires se sont en effet engagés, dont 4 métropoles de plus de 300 000 habitants.
Pour mémoire, Klaxit a repris les activités d'iDVroom à la SNCF, l'été dernier, soit quelques temps après avoir levé 4 millions d'euros auprès de la RATP, Sodexo, MAIF, Aviva Impact Investing France (Inco) et Via ID.