Jean-Loup Savigny, directeur commercial d’Arval

...parc, à accroître la pénétration de ses produits d'assurances et à séduire toujours plus de PME-TPE. Arval est une filiale de BNP Paribas.

Journal de l'Automobile. Quelles ont été vos performances sur le premier semestre ?
JEAN-LOUP SAVIGNY. Nous avons enregistré une baisse de nos livraisons de l'ordre de 10 % et constaté une augmentation de notre parc de 5 %, ce dernier totalisant aujourd'hui un peu plus de 223 000 véhicules (Ndlr : il s'agit pour la plupart de véhicules en LLD, le loueur ne comptant que quelque 15 000 véhicules en FM). Nous sommes bien sûr parvenus à ces résultats en partie en raison de l'allongement des contrats, cette dernière tendance devant se poursuivre au cours des prochains mois. Nous avons aussi réussi à résorber de façon significative nos stocks VO avec un délai moyen de revente allant de 30 à 40 jours, 2 000 véhicules environ étant revendus tous les mois par Arval. Nous en revendions deux fois plus à la même époque en 2008…

JA. Quels canaux de revente exploitez-vous pour l'essentiel et une évolution est-elle possible ?
J-LS. Nos véhicules sont actuellement revendus dans les mêmes proportions aux enchères, aux experts et aux marchands. Les particuliers participent eux à nos reventes à hauteur de 10 %, les prix de revente des véhicules d'occasion ayant eu tendance à retrouver de la vigueur au cours de ces derniers mois (Ndlr : 100 à 150 euros de hausse environ). Nous avons néanmoins l'intention de "booster" la revente à particuliers, notamment en nous appuyant sur nos sites Autovalley. Ils sont aujourd'hui au nombre de quatre, mais nous souhaitons en compter un peu plus. Nous misons sur 15 % de ventes à particuliers en 2010. Nous désirons d'autant plus y parvenir que nous avons littéralement industrialisé le mode de restitution des VO. Les restitutions se font toutes au même endroit et tous les véhicules sont systématiquement photographiés.

JA. Quels vont être vos principaux objectifs pour la fin de l'exercice ?
J-LS. Nous allons essentiellement chercher à maintenir notre parc à niveau, à accroître la pénétration de nos produits d'assurances et à séduire toujours plus de PME-TPE. Nous travaillons en outre au développement de nouveaux produits d'assurance, le pack assurance que nous avons lancé récemment, et qui inclut à la fois une location et une assurance, affichant déjà un taux de transformation de 30 %. Côté petites et moyennes entreprises, nous souhaitons convaincre un maximum de dirigeants de se lancer dans la LLD. Pour ce faire, nous comptons notamment leur proposer de racheter leur parc et de leur louer.

JA. Comment voyez-vous évoluer la profession à plus long terme ?
J-LS. Le retour de la croissance dans le secteur ne devrait pas se faire avant le deuxième semestre 2010, le marasme du marché de l'occasion devant perdurer jusqu'à la fin 2009. En ce qui concerne l'arrivée programmée des premiers véhicules électriques, cela devrait représenter une réelle opportunité pour les loueurs longue durée. Nous avons en tout cas l'intention d'être ambitieux sur leur VR.