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It’s a long way to… autopartage

Publié le 19 mars 2020

Par Arval Mobility Observatory
3 min de lecture
Zoom de l’Arval Mobility Observatory – Difficile d’écrire sur l’avenir des mobilités à l’heure où la crise sanitaire du Covid-19 bouleverse brutalement les déplacements mondiaux (confinement, fermetures des frontières et des lignes aériennes…) et met la planète et l’économie à l’arrêt.

 

Pourtant, comme il y a eu un avant Covid-19, il y aura un après, avec –espérons-le– une reprise des échanges commerciaux, de l’industrie et donc… des déplacements de personnes. C’est bien le sens du plan de guerre massif de 300 milliards d’euros d’une part mis sur la table par le gouvernement pour garantir tous les nouveaux prêts des entreprises auprès des banques, et les 45 milliards d’euros d’autre part permettant aux entreprises de tenir le coup dans la tempête (notamment sur le front du chômage), pour mieux rebondir ensuite.

 

Une fois l’épidémie la plus grave que la France ait connue depuis un siècle passé, et… le second tour des municipales achevé, les collectivités locales seront de nouveau confrontées à leurs préoccupations « habituelles » de réduction des congestions urbaines, de transports en commun, de pollution de l’atmosphère. Et c’est là que la question des mobilités vertueuses risque de revenir sur le devant de la scène.

 

Il y a encore quelques semaines, à la faveur des mouvements sociaux contre la réforme des retraites, la pratique du covoiturage, de l’autopartage, sans oublier le recours aux trottinettes et autres vélos électriques, était largement préconisée. Il y a fort à parier que ce sera toujours le cas après la crise du Covid-19 et que les collectivités, tout comme les entreprises, montreront toujours de l’appétence pour toutes les innovations en matière de déplacements.

 

Raison de plus pour que ces mobilités émergentes se structurent rapidement. C’est le cas de l’autopartage qui, depuis janvier, possède sa fédération nationale, l'Association des acteurs de l'autopartage, regroupant onze acteurs du secteur. Ensemble, ces opérateurs déploient des services auprès de 150 communes françaises.

 

Malgré les déboires retentissants de certains services –Autolib à Paris- ou l’arrêt des services de plusieurs opérateurs – retrait de Car2go de cinq des dix villes américaines où il était présent ou de Zipcar de la plupart des villes européennes-, l’autopartage représente une vraie alternative pour les citoyens. L’Ademe a fait calculer par le bureau d’études 6-t que chaque voiture fonctionnant en autopartage en boucle remplace entre 5 et 10 véhicules.

 

Pour accélérer son développement et construire un business model réellement rentable, l’association AAA préconise que les municipalités consacrent davantage d’espace urbain à ces véhicules et qu’elles investissent plus dans des infrastructures de recharge pour l’autopartage électrique.

 

Une nouvelle fois, la fracture entre grandes et petites communes, risque de se faire sentir, même si de nombreuses initiatives voient le jour en régions. Il n’y a qu’à lire la presse régionale pour s’en convaincre : lancement de Lulu près de Lunéville, d’un nouveau service dans la Grande vallée de la Marne après un démarrage à Epernay, extension de Mobilys à Vire en Normandie ou de Mouv’n Go dans le Pays du Mans, pour n’en citer que quelques-uns.

 

Autant de Petits Poucets, qui aspirent tous à ressembler un jour au Zity de Renault et Ferrovial, avec ses 725 véhicules à Madrid et 500 bientôt attendus à Paris. Et si l’ogre de la crise économique redoutée ne les mange pas…

 

L’Arval Mobility Observatory

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