Flottes : un premier semestre 2022 morose
L’heure du bilan semestriel a sonné pour le marché des flottes. Sans surprise, il est loin du niveau espéré en début d’année. Entre temps, la crise des semi-conducteurs n’a pas été résolue, en raison notamment du sursaut épidémique en Chine, tandis que la guerre en Ukraine a donné un sérieux coup de frein à la croissance mondiale.
Les conséquences sont lourdes pour le marché automobile français. Sa composante BtoB, qui regroupe les loueurs longue durée, les entreprises et les administrations, n’a pas été épargnée. Sur les six premiers mois de l’année 2022, les immatriculations flottes de voitures particulières et d’utilitaires légers ont plongé de 17,5 %, à 359 657 unités.
Les PHEV décrochent
Pour rappel, en pleine crise du Covid au premier semestre 2020, le bilan était de 309 510 mises à la route avec près de deux mois de confinement… Le différentiel n’est pas très important, ce qui témoigne de la crise que traverse actuellement l’industrie automobile.
Les voitures particulières sont moins touchées, comme nous le verrons par la suite, que les utilitaires légers. Elles décrochent de 12,3 %, à 222 969 unités. Le mois de juin a légèrement amélioré ce bilan avec un repli limité à 3,9 % et 46 981 immatriculations.
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Sur le semestre, le diesel est l’énergie qui a le plus souffert avec une chute de 29 %, soit un total de 69 414 mises à la route et une part de marché de 31,1 %. L’essence, avec 66 244 unités, décline pour sa part de 14,6 %. A l’inverse, les hybrides progressent de 3,9 % pour se fixer à 65 614 unités, avec 28 865 éléments hybrides rechargeables (-8,6 %). Les électriques ont les plus en vue avec 16 606 immatriculations, à +15,2 %.
Notons que sur le mois de juin, le diesel est la seule catégorie à afficher une progression, quand bien même celle-ci se limite à 2,1 %. Les hybrides perdent 10,6 %, à 12 218 unités, avec une pointe à -25 % pour les PHEV (5 103 unités).
-24,7 % pour les VUL
Les utilitaires légers souffrent pour leur part d’une chute deux fois plus sévère que les voitures particulières. A fin juin, le déficit s’élève à 24,7 % par rapport au premier semestre 2021, à 136 688 unités. Un point essentiel est le plongeon du diesel de 28,1 %, qui voit sa part de marché passer de 89,6 % à 85,5 %. Les autres énergies grignotent un peu de terrain, à l’image des électriques qui grimpent de 3,8 %, à 5 275 unités.
Pour finir, contrairement aux VP, les VUL n’ont pas retrouvé de couleurs en juin. Les mises à la route ont dévissé de 18,4 % pour un total particulièrement faible de 26 854 unités.
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