Europcar cherche à restructurer sa dette

Le feuilleton de la crise chez Europcar dévoile un nouvel épisode. Le 7 septembre 2020, le loueur de véhicules a annoncé, par le biais d'un communiqué, "son intention d'engager des discussions en vue de procéder à une restructuration financière", a rapporté l'AFP. Le groupe français souhaite déclencher une procédure amiable afin de réduire sa "dette corporate", autrement dit celle détenue par des banques et fonds d'investissements. La procédure ne concernera pas la dette liée à l'achat de véhicules auprès des constructeurs.

Particulièrement exposée depuis le début de la crise et la chute du tourisme, le loueur est en manque de liquidités. Après avoir finalisé son sauvetage par des banques via un plan de financement de plus de 300 millions d'euros, dont un prêt de 220 millions garanti à 90 % par l'Etat français (PGE), Europcar avait annoncé, début mai, "un plan d'économie drastique" chiffré à 850 millions d'euros. "Les niveaux d'activité des secteurs du voyage et des loisirs durant l'été montrent que le retour à des niveaux pré-Covid sera très lent", a souligné lors de cette même prise de parole la direction d'Europcar.

 "L'objectif du groupe est de parvenir à une structure capitalistique soutenable, adaptée à son niveau de chiffre d'affaires, avec un endettement corporate réduit et un niveau de liquidité approprié, a déclaré le loueur, dans son communiqué. Les marchés financiers seront informés en temps utile de l'issue de ces discussions, dont la durée n'est actuellement pas déterminée", a-t-il précisé.

La présentation des résultats semestriels, organisée fin juillet, avait été marquée par une perte nette de 286 millions d'euros sur la première moitié de l'année 2020. Un montant qui a quadruplé, par rapport à l'exercice précédent. A la clôture des comptes, au 30 juin 2020, la "dette corporate" d'Europcar s'élevait à 1,251 milliard d'euros pour seulement 537 millions d'euros de fonds propres. Le groupe disait alors évaluer "toutes les alternatives à court et long terme pour répondre à [ses] besoins de liquidités et être en mesure de disposer des ressources financières suffisantes pour adapter le groupe au nouvel environnement".