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DriveOne et la science du TCO des VTC

Publié le 26 mars 2020

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Sur la réserve jusqu’à présent, DriveOne a accepté de nous ouvrir les portes de son bureau parisien pour partager sa science de la gestion de flotte. Spécialisé dans les VTC, le loueur longue durée accompagne les principales plateformes avec une rentabilité rare.

 

Après la panne sèche de Voiture Noire, on pensait le modèle voué à l'échec. Il n'en n'est rien. Il est possible de travailler avec les chauffeurs VTC et de tirer un profit durable de la location longue durée à cette frange de professionnels de la route. Le parcours de DriveOne en atteste jusqu’à présent. Fondée en 2015 par Malik Waqar, la société de location est depuis passée d'une flotte en circulation de 4 à plus de 1 200 véhicules. Les contrats signés avec les chauffeurs (de 990 à 1 900 euros mensuels en fonction des prestations) générant alors 13 millions d'euros, en 2019.

 

Derrière cette croissance exponentielle, il y a une rigueur. "Nous somme certainement les seuls à être structurellement rentables", clame-t-on au sein de la direction de l'entreprise qui s'est imposée une méthode de travail innovante. Les process y sont nombreux et reposent sur une architecture IT très forte. DriveOne a fait appel à un partenaire d'ALD à qui il a été demandé des spécificités pour aller plus loin dans l'historisation des flottes. Le secret de Malik Waqar tient en partie à l'expérience de Jean-Sébastien Durand, son directeur. En tant qu'ancien collaborateur d'Alphabet, il a apporté son expérience et instauré des méthodes novatrices.

 

"Je considère qu'un loueur doit comprendre, mathématiser les risques pour pouvoir les vendre, car la location est avant tout l'externalisation des risques pour le client". Par ces mots, ce dernier présente sa vision du métier. "Nous avons défini le TCO selon une formule mathématique qui nous est propre et qui prend en compte chacun des paramètres matériels et humains", explique-t-il. Outre la sélection très stricte des chauffeurs, DriveOne applique la même règle à tous ses véhicules. Le loueur ne met à la route que des VN, sous contrat LLD de 24 mois, selon une loi de roulage de 5 000 km par mois et considérant par ailleurs les niveaux de rémunérations des plateformes de VTC.   

 

De fait, le catalogue est réduit. Encore une fois les mathématiques sont en cause. Sous l'impulsion de Jean-Sébastien Durand, les équipes ont construit un référentiel comprenant les statistiques de qualité des véhicules, d'évaluation du risque de panne et d'efficacité du traitement au service après-vente. Une loi implacable qui filtre les entrées au catalogue et dont profite largement Volkswagen et Skoda, mais également Ford, Renault, Toyota, Audi, Mercedes et BMW.

 

Fournisseurs des VE de Kapten

 

Un fonctionnement qui a trouvé de l'intérêt aux yeux de Kapten. La filiale VTC de Daimler a décidé de confier l'exclusivité du développement de l'offre VE à DriveOne. Un accord portant sur la mise en circulation de 300 véhicules électriques à Paris et en région parisienne. "Les conditions sont réunies pour faire basculer les chauffeurs, se montre convaincu Jean-Sébastien Durand. Nous avons réalisé beaucoup d'essais pour constituer un catalogue répondant à notre charte de qualité". Dans la foulée, le loueur a donc ouvert les discussions avec Marcel qui avant tous les autres opérateurs avait lancé sa gamme de VTC e.co.

 

Prochainement, une des nouvelles plateformes de la place parisienne va officialiser son contrat avec DriveOne. Une centaine de véhicules ont déjà été mis en circulation et la flotte devrait s'élever à 300 unités, à fin avril 2020. "Nous leur avons proposé une prestation complète. Nous sélectionnerons leurs chauffeurs, les formerons et gérerons leur quotidien selon un cahier des charges qualitatif", avance le directeur. Une solution clé en main qui ne laisserait pas Kapten insensible.  

 

Présent à Paris, Lyon et Nice, DriveOne cherche à se déployer à l’international. L'entreprise de Malik Waqar souhaite s'inviter à Londres et à Lisbonne. En maitrisant sa forte croissance, le loueur s'estime en mesure de réaliser un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros, d'ici 5 ans. De quoi se placer en bonne position à l'approche des JO 2024. Pour mémoire, à cette échéance, l’Etat espère avoir quadruplé le nombre VTC, à 80 000 chauffeurs.

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