Avec Fatec, le Crédit Agricole trouve un puissant allié dans la gestion de flotte
Maintenant que ses entités de location longue durée sont installées dans le paysage, le groupe Crédit Agricole, via sa division CA Personal Finance & Mobility (CAPFM), s’attèle peu à peu à développer son offre de services.
La création d’une coentreprise avec Opteven, le développement de l’autopartage avec Agilauto Partage ou encore la prise de participation majoritaire dans Hiflow, acteur phare du transport de véhicules, ont été les prémices de ce second volet. Celui-ci prend aujourd’hui de l’ampleur avec la signature d’un partenariat avec Fatec.
"Valeurs communes"
Cet accord va permettre aux différentes sociétés de CAPFM, en l’occurrence CA Auto Bank, Drivalia, Agilauto et Leasys, de proposer les services de gestion de flotte de Fatec à leurs clients professionnels partout en France.
L’alliance des deux entreprises semblait une évidence à entendre Vincent Carré nous présenter ce partenariat. "Nous avons des valeurs communes, tant sur le plan humain et RSE, ce n’est pas le choix du hasard", affirme le directeur des services de mobilité chez Credit Agricole Personal Finance & Mobility.
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Il insiste également sur les compétences de l’entreprise dirigée par Théophane Courau. Des compétences connues en interne puisque Fatec assure déjà la gestion de flotte de plusieurs entités du groupe Crédit Agricole, dont celles de LCL et de la caisse régionale d’Île-de-France. "C’est la concrétisation du renforcement de notre partenariat avec le groupe Crédit Agricole qui nous connaît depuis dix ans, c’est une marque de confiance", souligne le président de Fatec.
Vincent Carré tient à ajouter que "le fleeter s’est imposé comme le leader de son secteur en France", une position confirmée si besoin était par le récent gain de l’appel d’offres de Véhiposte. Fatec assure depuis peu le suivi des commandes, la livraison et la maintenance du parc de l’entité du groupe La Poste, composé de 32 000 véhicules.
Des prestations à la carte
L’idée est maintenant de commercialiser ce savoir-faire aux clients LLD du groupe bancaire. CA Auto Bank, Drivalia, Agilauto et Leasys ne vont pas nécessairement intégrer les mêmes prestations.
Certaines entités vont s’appuyer dans un premier temps sur le plateau technique de Fatec, "l’un des plus compétents de France pour valider toutes les prestations d’après-vente à l’euro l'euro" selon Vincent Carré, quand d’autres iront piocher plus largement dans la banque de services de l’entreprise marseillaise (gestion administrative, conseil en électrification et en car policy, mise à disposition d’un logiciel de gestion de flotte...).
Le dirigeant de CAPFM indique que cela se fera "à la carte". Chaque entité du groupe aura la liberté de contracter avec Fatec sur le déploiement de telle ou telle prestation.
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Le directeur des services de mobilité ne souhaite pas livrer davantage de détails sur les choix qui seront opérés par les différentes entités. "Nous souhaitons garder de la confidentialité vis-à-vis de nos concurrents", confie-t-il.
Il indique cependant que Leasys, la coentreprise détenue à 50/50 avec Stellantis, "va augmenter d’un coup ses compétences de gestion de flotte au meilleur niveau du marché". Il faut dire que le loueur souffre d’un déficit notoire de compétences en matière de gestion de flotte.
Un développement européen ?
Plus globalement, cet accord va donner à toutes les entités de CAPFM "un accès immédiat à des prestations de gestion de flotte au meilleur niveau, que certains de nos concurrents n’ont pas su développer en 30 ans", assure Vincent Carré. Le message est passé.
Pour le moment, ce rapprochement se limite au périmètre national. Il n’est pas exclu, à terme, qu’intervienne un développement européen sachant que Leasys, Drivalia et CA Auto Bank ont une dimension internationale.
"Ce partenariat est la confirmation que nous allons continuer à travailler longtemps ensemble en France, mais ce sera aussi une aide demain pour nous développer à l’international, ce qui est notre ambition depuis longtemps, sachant qu’avec nos seuls moyens, le processus sera plus long", anticipe Théophane Courau.
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