2016, année en demi-teinte pour la location courte durée
Le marché a enregistré 7,7 millions de loueurs en 2016, soit 200000 de plus qu’en 2014. Après une bonne année 2015 pour la branche, l’exercice 2016 a subi les effets du contexte difficile entraînant une baisse des flux touristiques, la période estivale étant déterminante pour ce métier relativement saisonnier. Malgré une hausse du marché en volume, celui-ci a diminué en valeur, affecté par une pression importante sur les prix.
L’étude annuelle GMV sur les métiers de la mobilité partagée, analyse de référence dans le milieu de par son ampleur (2127 locataires interrogés), confirme la tendance de mutation du secteur de la mobilité de la possession vers l’usage. Le marché a vu ses acteurs se multiplier, notamment sur la location entre particuliers et l’autopartage. Les loueurs traditionnels restent cependant majoritaires, avec 78% de parts de marché. La location entre particuliers poursuit sa progression, avec +5% en 2016.
Les solutions alternatives sont en effet plus que jamais en progression, alors que pour 75% des locataires, l’autopartage représente une alternative à la possession d’un véhicule. Les locations de très courte durée s’accentuent sous l’effet de l’autopartage, qui représente 15% de celles-ci, alors que le covoiturage est quant à lui utilisé par 15% des Français ayant un permis de conduire. 8% d’entre eux ont déjà loué entre particuliers, soit 6% des locations en 2016.
Si les loueurs traditionnels maintiennent leurs parts de marché, la location en agence physique fait de même, et représente 31% des transactions, montrant l’importance du contact de proximité. Les réservations en ligne sont toutefois devant (38%), alors que celles par téléphone poursuivent leur baisse. Le canal des applications mobiles gagne du terrain, avec des profils spécifiques à cet outil : plus que sur les autres canaux, la vente par applications mobiles concerne des hommes de 18 à 34 ans(61%), étudiants ou CSP+. Ils sont aussi particulièrement utilisés en Ile-de-France (54%).
Pour faire face à ces transformations, les loueurs traditionnels ont réussi à innover, par une extension de leurs offres de services. "Le principal concurrent est le VTC", a confirmé Didier Fenix, président des Métiers de la Mobilité partagée au CNPA. Ce dernier a également annoncé la réorganisation du Conseil en cinq branches de métiers. La branche Métiers de la Mobilité partagée, rebaptisée "Pôle Solutions de mobilités", comporte désormais une division à destination de "toute start-up proposant des solutions et services à destination des métiers adhérents du CNPA". En outre, les statuts ont été modifiés pour pouvoir accueillir les start-up, avec un barème de cotisation spécifique à celles-ci. Une réorganisation ayant pour but de s’adapter aux nouveaux enjeux, et offrir une meilleure synergie entre les acteurs dits "traditionnels" et les nouvelles solutions.
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