XPeng G9 : une alternative crédible

Il y a encore dix ans, l’entreprise n’existait pas. En seulement quatre ans, XPeng Motors, fondé par des anciens dirigeants du constructeur chinois GAC, sort sa première voiture. Une start-up automobile comme il en existe des centaines en Chine, mais qui, aujourd’hui, veut compter dans le monde automobile mondial. Car très vite, le constructeur a décidé d’exporter ses véhicules, notamment en Europe.

A lire aussi : XPeng dévoile son plan d'action pour le marché français

Cela a commencé par la Norvège, puis désormais la France. En juillet 2024, le constructeur a présenté ses deux premiers modèles pour le marché français, deux SUV 100 % électriques, le G9 (notre modèle d’essai) et le G6, qui sera disponible dans les semaines à venir.

De par ses dimensions (4,89 m x 1,93 m), le G9 n’est probablement pas le véhicule le plus adapté au territoire hexagonal. Il n’empêche qu’il surprend par son habitabilité, sa qualité de finition, son confort et son agrément de conduite. XPeng veut se placer, du moins avec ce modèle, parmi les marques premium. Et il n’a pas à rougir de la comparaison avec des acteurs beaucoup plus installés sur le marché.

Le XPeng G9 mesure 4,89 m de long. ©XPeng

Le G9 existe en trois versions. Dans un premier temps, en deux roues motrices, avec un moteur de 230 ch. Il est alimenté par une batterie de 78,4 kWh ce qui lui assure une autonomie de 460 km ou avec une plus puissante de 98 kWh (570 km). Cette même batterie équipe la version Performance, dotée de deux moteurs (avant et arrière), ce qui donne une puissance combinée de 520 ch pour ce quatre roues motrices.

C’est ce modèle que nous avons eu entre les mains. Première impression, son nom n’est pas usurpé. Le 0 à 100 km/h est aspiré en 3,9 s, un chronomètre digne des meilleures GT. Même si cela ne sert à rien, c'est impressionnant, d’autant plus qu’avec 2 340 kg sur la balance, le G9 n’a rien d’un poids plume.

Sa vocation n’est pas d’être brusqué, mais bien de transporter ses cinq occupants dans le plus grand confort possible, ce qu’il fait avec brio, notamment grâce à ses suspensions pneumatiques qui lissent les moindres défauts de la chaussée.

Une architecture 800 V

XPeng se veut être une entreprise de technologie et le G9 illustre bien cette philosophie. Dans l’habitacle, on retrouve une multitude d’écrans dont un pour le passager avec la possibilité de diffuser des chaînes de streaming. Mais ce qui retient l’attention, c’est son architecture 800 V, une technologie seulement disponible chez Porsche, Audi et dans le groupe Hyundai.

Le XPeng G9 dispose de trois écrans à l'avant. ©XPeng

Cette architecture permet une recharge ultrarapide sur les bornes capables de délivrer une forte puissance, ce qui assure une recharge 10 à 80 % en seulement 20 minutes. Une très bonne nouvelle, car sur autoroute, les arrêts seront fréquents. Avec une telle masse à déplacer, le G9 ne fait pas de miracle : sa consommation frôle les 30 kWh/100 km.

En revanche, sur les routes ou en ville, bien qu’il ne soit pas taillé pour cela, sa consommation se révèle très maîtrisée, équivalente à celle d’une voiture électrique du segment inférieur, soit environ 18 kWh/100 km.

XPeng a d’importantes ambitions sur le marché français. Sur une année pleine, il vise 2 000 voitures qui seront distribuées par un réseau de 55 concessions. Les deux tiers seront le G6, le "petit" SUV de 4,75 m, concurrent direct du Tesla Model Y, car le G9 de notre essai est plus positionné comme une vitrine. À partir de 59 990 euros (73 990 euros pour la Performance), c’est une belle vitrine, mais plus alléchante que la concurrence allemande.