MG ZS : un concurrent sérieux du Duster
Si MG connaît un trou d’air depuis début 2024 avec une baisse de 33,5 % de ses immatriculations (15 151 unités), une diminution en partie justifiée par l’arrêt de trois modèles, le ZS thermique, le Marvel R et le MG5, il se pourrait que la nouvelle génération de ZS fasse redécoller les ventes.
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Car ce SUV de 4,43 m de long s’annonce vraiment comme le futur best-seller de la marque. Et il faut dire qu’il a tout pour lui. À commencer par un prix attrayant. Proposé à partir de 22 990 euros, ne cherchez pas de concurrent, il n’en existe pas. On se croirait d’ailleurs plonger presque quinze ans en arrière quand Dacia a sorti son premier Duster.
Une hybridation performante
Seulement, ici, pas de version au rabais ni de sous-motorisation. Le ZS Hybrid+ est, comme son nom l’indique, un vrai modèle hybride non rechargeable, reprenant le même moteur que celui de la MG3. Il s’agit d’un 4-cylindres 1,5 essence en cycle Atkinson de 102 ch, qui est soutenu par un moteur électrique de 100 kW (136 ch), alimenté par une batterie de 1,8 kWh, l'une des capacités les plus importantes pour ce type de motorisation.
Résultat, la puissance combinée est de 197 ch, alors que le Duster ne propose "que" 140 ch. Surtout, l’ensemble est marié à une boîte à trois vitesses, un choix technologique qui supprime les effets "mobylette" de la CVT de chez Toyota, ou des trous à certains régimes de la boîte à crabot sur les modèles Renault.
Des consommations très raisonnables
Certes, sous le capot du ZS, le moteur se montre un brin moins performant que sur la MG3, plus basse et moins lourde, mais l’agrément est au rendez-vous avec de franches accélérations. Mais ce qui marque le plus, ce sont ses consommations.
Grâce à la "grande" capacité de la batterie, le moteur électrique vient très souvent soutenir le bloc thermique, voire le remplacer. Nous avons réalisé 4,3 l/100 km en ville, et nous aurions pu faire un peu moins avec un pied plus léger. En cycle mixte, le véhicule est homologué 5 l/100 km (113 g/km), un chiffre assez proche de la réalité.
Au volant, on apprécie son insonorisation, bien meilleure que sur l’ancienne génération. Sa direction n’est pas forcément des plus informatives, mais le ZS ne prend pas le conducteur au piège. Son comportement est sans charisme, mais il permet une conduite sereine et confortable, sans chercher la performance.
Un intérieur spacieux
Ces prestations pourraient même être un peu meilleures si la version haut de gamme n’était pas équipée de pneus chinois GiTi Tyre, un choix assez incongru alors que l’entrée de gamme bénéficie de Kumho.
À l’intérieur, MG propose un habitacle dans la moyenne, avec une taille d’écran central qui varie selon le niveau de finition (10,2’’ ou 12,5’’). On regrette toujours un système multimédia pas toujours des plus ergonomiques, notamment pour les réglages de la radio, un Bluetooth de qualité très moyenne et une interface assez quelconque.
Mais comme la plupart des voitures chinoises, le MG ZS sait se montrer très accueillant à l’arrière avec un bel espace aux genoux de 925 mm, une référence dans le segment, tandis que le coffre affiche un volume très logeable de 443 litres.
Avec ce véhicule, MG veut ratisser large. Très large. Et il a les arguments pour. Car, comme vu plus haut, il est proposé au prix d’un SUV du segment B, avec une habitabilité et des prestations d’un segment C. Si l’on additionne les deux segments, ils ont représenté en volume, à fin juillet 2024, plus de 445 000 véhicules, en progression de 6,5 % et ils couvrent 41 % du marché. Il a donc tout à loisir de se faire une place.
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