Mercedes EQE SUV : la limousine autrement

Comme les autres, les marques premium ont des feuilles de route électriques. Et Merce­des‑Benz n’est pas en reste avec, déjà, une gamme de huit modèles à batterie, allant du petit EQA aux berlines EQE et EQS qui connaissent aujourd’hui une déclinaison SUV.

Dans l’Hexagone, où la marque allemande est en repli de 3,6 % après huit mois d’activité (28 549 uni­tés VP), les modèles électriques repré­sentent 7,9 % de ses immatriculations, avec 2 269 unités.

Mais au‑delà de ce chiffre, c’est la tendance qu’il faut noter car la progression est de 53,1 % depuis le début de l’année sur ces modèles. Na­turellement, l’EQA est le fer de lance, avec 1 077 mises à la route, mais les EQE et EQS SUV veulent apporter, dans un autre registre, leur contribution.

Un Cx de 0,25

Reposant sur la même architecture technique que la berline, baptisée EVA2, l’EQE SUV est proposé avec des puissances allant de 292 à 625 ch, en y associant des valeurs de couple com­prises entre 565 et 950 Nm !

Autant dire que malgré le gabarit et le poids, le 0 à 100 km/h peut être abattu en moins de sept secondes par l’EQE le moins puissant (350+) et même en 3,7 secondes par l’EQE 53 4Matic+ qui chapeaute la gamme.

Le plancher cache une batterie à la capacité utile de 90 kWh, grâce à la combinaison de dix modules qui pèsent 588 kg. Pour la chimie de son accu, Mercedes‑Benz a choisi d’associer le nickel, le cobalt et le manganèse dans une proportion de 8/1/1.

Les Mercedes-Benz EQE SUV et EQS SUV sont produits dans l'usine américaine de Tuscaloosa. ©Mercedes-Benz

De quoi afficher une autono­mie, selon le cycle WLTP, pouvant aller jusqu’à 593 km pour l’EQE 350+, deux roues motrices. Toutes les autres ver­sions étant quatre roues motrices. Dans leur quête d’efficience donc d’autono­mie, les ingénieurs de Stuttgart ont par­ticulièrement soigné l’aérodynamisme du modèle. Remarquable sur la berline EQE (avec 0,22), le Cx de la variante SUV se limite à 0,25.

Ce SUV embarque de série un chargeur de 11 kW et peut encaisser jusqu’à 170 kW en recharge rapide, permettant de passer de 10 à 80 % en 32 minutes seulement. Une puis­sance relativement faible assumée par Mercedes‑Benz, qui a choisi de privi­légier la durabilité avec une batterie ga­rantie dix ans ou 250 000 km.

Le confort est roi

Derrière le volant, le confort est roi, notamment avec l’aide des suspensions pneumatiques Airmatic et finalement, les 2 430 à 2 600 kg du modèle ne se font pas trop sentir à une allure normale.

De plus, grâce aux roues arrière directrices, qui peuvent prendre un angle de 10° du­rant les manœuvres, l’EQE SUV voit son agilité être renforcée et son rayon de braquage passer de 12,3 à 10,5 m. Très pratique en milieu urbain pour ce modèle de 4,86 m de longueur.

Dans l'habitacle, l'EQE SUV reprend les codes et les équipements de la berline. ©Mercedes-Benz

Dans l’habitacle, pas de surprises. La quali­té de fabrication et des matériaux ne souffre d’aucune critique. On retrouve dans l’EQE SUV l’ambiance, les codes et les raffinements technologiques des autres modèles de même standing de la marque, comme en témoigne la possibilité, en option, d’ajouter l’Hy­perscreen.

EQS en mode superlatif

Quant au grand frère EQS SUV, pour résumer, il s’agit du même modèle au superlatif avec sa longueur de 5,13 m, sa batterie de 108,4 kWh, son poids de 2,8 tonnes, ses sept places de série et son autonomie pouvant aller jusqu’à 616 km.

Tout cela a un prix : la gamme de l’EQE SUV débute à 93 150 euros pour culminer à 146 400 euros. Les deux propositions de l’EQS SUV coûtent respectivement 149 900 et 167 750 euros.