Essai XPeng G6 : recharge éclair

Si un championnat du temps de recharge existait, la nouvelle mouture du XPeng G6 remporterait haut la main (à égalité avec le G9) la médaille d’or. Car le constructeur chinois donne un grand coup dans la fourmilière des voitures électriques et change complètement la donne. Le constructeur promet en effet un temps de recharge de seulement douze minutes pour passer de 10 % à 80 %.
Ne cherchez pas, personne ne fait aussi bien. Est-ce seulement une promesse marketing ? Pas vraiment. Si nous n’avons pas eu l’occasion de tester une voiture avec ce niveau de batterie lors de nos essais, nous avons pu constater que les temps de recharge n’avaient rien à voir avec ce que propose la concurrence.
Sur une borne Ionity en Allemagne délivrant 400 kW, nous avons enregistré un pic de charge à 60 % de batterie de 280 kW, qui s’est maintenu au-dessus de 100 kW passé les 80 %. À titre de comparaison, le modèle branché à la borne voisine, un BMW iX, ne dépassait pas les 43 kW à 80 %.
Technologie LFP
La fiche technique est assez impressionnante. Sur la version Performance (quatre roues motrices), cette nouvelle génération de G6 a troqué ses batteries NMC pour la technologie LFP, toujours en 800 V. Si la capacité est passée de 87,5 kWh à 80 kWh et que l’autonomie a légèrement reculé de 570 à 525 km, la puissance de charge a explosé de 280 kW à 451 kW, ce qui permet des temps de recharge extrêmement courts.
Sur une borne de 350 kW, les plus courantes sur autoroute, le temps de recharge ne dépasse pas 15 minutes. Une performance qui permet enfin d’envisager les longs trajets sans que le temps de parcours en soit dégradé.
D’autant plus que la consommation reste mesurée. L’ordinateur de bord a affiché 18,5 kWh/100 km sur un parcours mixte. En revanche, sur autoroute, la barre des 23 kWh/100 km est allègrement franchie.
Un restylage discret
Cette profonde évolution de la batterie s’accompagne de changements stylistiques et technologiques. Côté design, c’est assez discret : un nouveau bandeau lumineux intégrant les clignotants à l’avant, un spoiler inédit à l’arrière et quelques détails retouchés.
Les modifications sont plus marquées dans l’habitacle, toujours bien assemblé, avec de nouveaux matériaux comme le cuir Nappa, de la suédine sur les montants, un rétroviseur numérique et un nouveau volant. Le modèle intègre également une pompe à chaleur et de nombreuses optimisations de logiciels.
Par rapport à l’ancienne génération, connue pour sa suspension très ferme, le revêtement parfaitement lisse du réseau routier allemand ne nous a pas permis de mesurer si des réglages avaient été effectués par les metteurs au point. En revanche, la direction et le freinage restent perfectibles.
La première se montre assez collante, avec un retour d’effort aux lois difficilement compréhensibles, tandis que le dosage du freinage manque de progressivité malgré les (trop) nombreux réglages proposés sur le grand écran central. Les points positifs sont à ranger du côté de l’insonorisation, du confort des sièges et du comportement routier, qui reste globalement rassurant malgré un poids de 2,1 tonnes.
Des prix très attractifs
Avec cette nouvelle génération, XPeng passe indéniablement à la vitesse supérieure et se démarque clairement de la concurrence. Et pour enfoncer le clou, malgré une taxation de 31 % en droits de douane, le G6 Autonomie Étendue (295 ch/440 Nm/525 km d’autonomie) est proposé à 46 990 euros (435 euros/mois pour un contrat de 48 mois/40 000 km avec un premier loyer de 3 000 euros), tandis que le G6 Performance à transmission intégrale (485 ch/660 Nm/510 km d’autonomie) est affiché à 50 990 euros. Une version Autonomie Standard (250 ch/440 Nm/440 km d’autonomie) est attendue pour le début de l’année 2026.
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