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Essai BYD Seal 6 DM-i : le long-courrier hybride

Publié le 13 octobre 2025

Par Christophe Bourgeois
5 min de lecture
BYD poursuit le déploiement de sa gamme avec un deuxième modèle hybride rechargeable, la Seal 6 DM-i, déclinée en version berline et break. Le constructeur annonce une autonomie record de 1 500 km.
Essai BYD Seal 6 DM-i
La BYD Seal 6 DM-i est disponible en berline ou en break. ©BYD

Si BYD a débarqué en Europe pour vendre des voitures électriques, c’est finalement avec des hybrides rechargeables (PHEV) que le constructeur chinois séduit les clients français. Sur les neuf premiers mois de l’année, le seul modèle PHEV disponible, le Seal U DM-i, un SUV du segment D, a été immatriculé à 3 052 unités, ce qui représente un tiers des 8 822 unités écoulées.

 

Un beau résultat, sachant que la gamme est pléthorique chez BYD, avec pas moins de dix modèles différents. Et la part de marché du PHEV devrait augmenter avec l’arrivée de la Seal 6 DM-i. Ce modèle du segment D, disponible en berline, mais également en break, est en effet le pendant électrifié de la Seal, qui est elle 100 % électrique.

 

Peu importe sa carrosserie, la Seal 6 DM-i affiche une longueur de 4,84 m, la différence entre les deux modèles se faisant uniquement au niveau du coffre. La berline affiche 491 litres, une belle contenance, tandis que le break va de 500 litres sous le cache-bagages à 1 535 litres banquette rabattue.

 

Un pilotage par écran

 

L'intérieur, qui affiche une finition relativement soignée, reprend l'identité des modèles du segment supérieur de BYD, à part que le grand écran central de 15'' n'est plus rotatif. La quasi-totalité des commandes est regroupée sur cet écran. Si l'interface est fluide, cette solution est toujours difficilement compatible avec une conduite sereine. Heureusement, la désactivation des aides à la conduite et autres alertes est facile, surtout celle concernant la vigilance alors même que l'écran vous oblige à détourner sans arrêt les yeux de la route !

 

La gamme est composée de deux motorisations et de deux batteries, qui sont, comme d’habitude chez BYD, liées à un niveau de finition. La version Boost d’entrée de gamme, qui affiche une puissance cumulée de 184 ch, est dotée d’une batterie de 10 kWh. À noter que la recharge en courant alternatif est de 3,3 kW. L’ensemble assure une petite autonomie de 55 km en mode 100 % électrique, une performance aujourd’hui très moyenne.

 

Jusqu'à 109 km d'autonomie en électrique

 

Les versions Comfort Lite et Comfort sont beaucoup plus intéressantes. La capacité de la batterie est quasiment doublée (19 kWh), tandis que la puissance cumulée atteint 212 ch. BYD promet 109 km d’autonomie. Surtout, sa puissance de recharge est de 6,6 kW en AC et 26 kW en DC, soit un 30 % à 80 % annoncé en 23 minutes. Enfin, sous l’angle fiscalité, ces deux versions sont sous la barre des 50 g/km de CO2, 34 g/km pour être précis, contre 52 g/km pour la version d’entrée de gamme.

 

 

Comme sur le Seal U DM-i, le moteur électrique est prépondérant dans la chaîne de traction. Il affiche une puissance de 197 ch et la voiture ne fonctionne qu'avec lui jusqu'à 70 km/h. Le quatre cylindres essence de 1,5 de cylindrée en cycle Atkinson et ses 98 ch servent principalement de générateur.

 

Mais contrairement aux modèles Range Extender, comme le Leapmotor C10, le moteur thermique entraîne également les roues au-dessus de cette vitesse ou lorsque le conducteur demande de la puissance. Cette architecture, assez proche du concept de la Honda Civic, permet ainsi d'éviter tout hurlement intempestif du bloc essence, excepté lors de fortes charges.

 

Autonomie record

 

Résultat, BYD promet, dans la version 212 ch, une autonomie combinée de 1 455 km, un argument marketing qui vise à rassurer les clients, dont certains peuvent être échaudés par rapport à l'électrique. Il faut dire que le grand réservoir de 65 litres aide à atteindre cette performance.

 

Lors de notre essai, qui a été réalisé sur un parcours mixte dont plus de 500 km d'autoroute, nous avons noté une consommation moyenne inférieure à 6 l/100 km, une consommation qui peut vraiment descendre bien en dessous si le véhicule est rechargé régulièrement et le parcours moins rapide.

 

Au volant, la Seal 6 DM-i offre un comportement rassurant, un brin dynamique. Ce typage est assez rare pour un modèle chinois. On voit que les ingénieurs du constructeur ont pris acte de certains retours qui se plaignaient de suspensions "chewing-gums". Il reste encore à travailler la direction pour qu'elle soit plus directive, avec une meilleure remontée d'informations et un freinage plus progressif, et le tableau frisera la perfection.

 

Une gamme tarifaire décalée

 

Question tarifs, BYD nous fait perdre notre latin. La gamme commence à partir de 38 490 euros (1 500 euros de plus pour le break) tandis que les versions avec la batterie de plus grande capacité sont à 42 080 euros (ComfortLite) et 43 180 euros (Comfort).

 

Première bizarrerie, pour la version break, il faut ajouter 1 100 euros sur ces deux finitions. Deuxième bizarrerie : la position prix au sein de la gamme BYD. La famille Seal 6 DM-i est en effet plus chère que le Seal U DM-i, alors que chez les autres constructeurs les tarifs des SUV sont, dans la quasi-totalité des cas, supérieurs à ceux des berlines et des breaks. Reste que la Seal 6 DM-i affiche un excellent positionnement par rapport à la concurrence.

Les plus
Consommation
Habitabilité
Rapport qualité/prix
Les moins
Politique tarifaire dans la gamme BYD
Freinage
Direction trop légère
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