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Vers une interdiction des taxis et bus non électriques ?

Publié le 10 avril 2015

Par Armindo Dias
2 min de lecture
La ministre de l'Ecologie vient de faire savoir qu'elle souhaitait que tous les taxis et tous les bus soient électriques en ville d'ici à 2020.
La ministre de l'Ecologie vient de faire savoir qu'elle souhaitait que tous les taxis et tous les bus soient électriques en ville d'ici à 2020.

A terme, il se pourrait bien que tous les taxis et tous les bus non électriques ne puissent pas rouler en ville ! En effet, la ministre de l'Ecologie a émis le vœu qu'il en soit ainsi en 2020. Ségolène Royal, qui est plutôt réticente à la mise en place d'une circulation alternée en ville en cas de pics de pollution, a toutefois précisé que c'était aux "agglomérations de prendre leurs responsabilités". "Celles qui auront un projet d'envergure pour améliorer la qualité de l'air seront aidées par l'Etat", a aussi souligné la ministre. Reste que certains paramètres devront aussi être pris en compte avant que de telles mesures ne soient prises.

Les Taxis Bleus ont ainsi salué le volontarisme de la ministre, mais aussi estimé que son objectif n'était pas compatible avec "les contraintes économiques actuelles pesant sur la profession des taxis". Ils préféreraient que les compagnies de taxis puissent utiliser une licence pour deux véhicules à condition que l'un des véhicules soit électrique et que chaque chauffeur ne travaille pas en même temps. "Par cette mesure, incitant les artisans taxis à mettre à disposition leur licence pour un second chauffeur exploitant un véhicule électrique, le réseau desTaxis Bleus projette la possibilité d’intégrer 50 véhicules électriques sous douze mois, puis 250 véhicules sous vingt-quatre mois", relève la société

Didier Hogrel, le président de la Fédération nationale du taxi (FNDT), estime de son côté que l'objectif voulu par la ministre est irréalisable en l'état. "Il y a un problème d'autonomie, un problème de disponibilité de produits sur le marché et un problème de coût des véhicules électriques", a affirmé le responsable à l'AFP. Ce dernier a pointé en outre l'incohérence à ses yeux du dispositif fiscal actuel en matière de lutte contre la pollution atmosphérique. Les taxis qui font le choix de rouler avec des hybrides essence sont en effet pénalisés fiscalement. Il n'y a en effet pas de récupération de la TVA sur l'essence, contrairement au Diesel.

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