Une part non négligeable des ventes à entreprises
JOURNAL DE L'AUTOMOBILE. Y a-t-il actuellement une appétence des entreprises pour les marques Premium ?
PHILIPPE BRENDEL. En tout cas, elles ne sont pas rares à opter pour des véhicules des segments dits moyen-supérieur, supérieur et luxe. L'an dernier, sur les 258219 immatriculations de VP réalisées auprès des entreprises, il y a eu 41847 immatriculations de modèles issus du segment moyen-supérieur, 14585 immatriculations de modèles issus du segment supérieur et enfin 7000 immatriculations de modèles issus du segment luxe. Bref, ces trois catégories participent de façon non négligeable aux ventes totales de véhicules à professionnels en France.
JA. Comment l'expliquez-vous ?
PB. D'abord par le fait que la voiture de fonction a aussi quelques avantages pour les entreprises. Elle leur permet notamment de rétribuer un collaborateur sans passer par une hausse de salaire. Les véhicules des segments moyen-supérieur, supérieur et luxe se caractérisent en outre par le fait qu'ils consomment toujours moins de carburant et rejettent chaque année un peu moins de CO2. Leurs coûts d'usage restent de plus raisonnables. Pour une durée de détention de quarante-huit mois et un kilométrage de 100000km, il oscille dans une fourchette allant de 0,377 à 0,618€ par kilomètre au niveau des modèles du segment moyen-supérieur et de 0,456 à 0,655€ par kilomètre pour ceux du segment supérieur.
JA. Ces modèles vont-ils pour autant continuer à percer le marché des professionnels ?
PB. Oui, dans la mesure où ils sont désormais performants dans les domaines de la consommation et des rejets de CO2. En outre, ces modèles font aussi l'objet de remises conséquentes, les constructeurs y ayant recours notamment pour procéder à un déstockage avant le lancement d'une nouveauté. Donc oui, il faut s'attendre à toujours plus de véhicules des segments moyen-supérieur et supérieur dans les entreprises.
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