"Une hausse d’un peu plus de 16 %"

JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Qu’est-ce qui explique que vos ventes à professionnels aient progressé de 21 % en 2010 ?
Philippe Peyrard. En partie le fait que nous ayons traversé une période difficile en 2009. Nous avons dû faire face à la crise, mais aussi à l’inquiétude quant à l’avenir de GM et d’Opel jusqu’au tout début 2010. Tout cela a bien évidemment eu une incidence sur le comportement de certains professionnels, notamment ceux évoluant dans les secteurs de la LCD et de la LLD. Depuis, les choses sont rentrées dans l’ordre, et nous avons bénéficié à la fois d’une reprise du marché des professionnels et d’une année de commercialisation pleine ou presque des nouveaux Meriva et Movano. Nous avons par ailleurs relancé notre activité de location longue durée qui est exploitée sous l’appellation Opel Business Services, ou OBS (N.D.L.R. : conçue en partenariat avec ALD Automotive, elle a totalisé quelque 1 000 commandes sur 2010). Tout ceci explique, au final, que nos ventes à professionnels soient passées de 25 000 unités en 2009 à 30 100 en 2010 (N.D.L.R. : 18 436 à fin mai 2011, soit une hausse de 22 %).

JA. Où en êtes-vous de vos labels professionnels Opel Entreprises et Opel Entreprises Premium ?
PP. A ce jour, nous totalisons 40 sites Opel Entreprises et autant qui répondent au label Opel Entreprises Premium. A terme, nous aimerions que tous ces sites participent à hauteur de 70 % à nos ventes à professionnels, le réseau ayant comptabilisé quelque 15 000 ventes à artisans, professions libérales et autres entreprises sur 2010. Vous l’avez compris, l’un de nos axes de développement stratégique est l’accroissement de nos ventes à professionnels via le réseau. Cela étant dit, nous souhaitons aussi conserver nos clients grands comptes.

JA. Quels modèles sont les plus recherchés par les professionnels chez Opel et avez-vous été impactés par la fin du super-bonus de 2 000 accordé aux véhicules GPL ?
PP. Sur 2010, l’essentiel de nos ventes à professionnels a été effectué avec l’Insignia en VP et le Movano en VU. Mais cela est en train de changer. Les professionnels s’intéressent chaque jour un peu plus à l’Astra et à la Corsa : ces modèles sont disponibles dans des versions émettant respectivement moins de 109 et moins de 100 grammes de CO2/km, une majorité de nos modèles pour flottes rejetant moins de 120 grammes (N.D.L.R. : ils évoluent pour un grand nombre d’entre eux dans une gamme plus respectueuse de l’environnement, dite ecoFlex). Depuis début 2011, nous commercialisons en outre les versions affaires de la Meriva et de l’Astra Sports Tourer. En ce qui concerne la fin du super-bonus, cela nous a bien évidemment impactés. Nous ne sommes pas inquiets pour autant. Nous avons retravaillé notre offre et la remontée actuelle du prix du carburant nous fait penser que nous pourrions assister plus rapidement que prévu à une reprise du marché des véhicules GPL.

JA. Toutes motorisations confondues, sur quel volume de ventes à professionnels tablez-vous cette année ?
PP. Nous aimerions en totaliser 35 000 sur 2011, soit une évolution d’un peu plus de 16 % par rapport à 2010. Et nous sommes plutôt confiants : nos ventes à professionnels ont progressé de 27 % au 1er quadrimestre, avec une hausse plus importante en VP qu’en VU. Cela étant dit, nous misons encore beaucoup sur le VU. Pour preuve : nous souhaitons voir passer nos ventes de VU de 7 000 unités en 2010 à 10 000 unités en 2011. Nous devons par ailleurs nous tenir prêts pour le lancement du nouveau Combo, prévu pour 2012. A cette date, notre réseau de location courte durée Opel Rent devrait en outre compter quelques franchisés supplémentaires. Ils sont actuellement une centaine et notre objectif est d’en totaliser environ 120 à la fin 2013. Et nous ne devrions pas trop avoir de problèmes pour y parvenir. La mobilité n’a jamais été autant d’actualité.