Ne pas négliger le poste entretien !
JOURNAL DE L'AUTOMOBILE. Certaines prestations sont-elles indispensables aux entreprises exploitant une flotte de véhicules ?
PHILIPPE BRENDEL. Nous pouvons le considérer dans la mesure où les taux de pénétration de certaines prestations sont sensiblement plus élevés que d'autres dans les entreprises qui ont financé leur flotte en LLD. Ils sont actuellement de 93% pour l'assistance, 87% pour l'entretien et 57% pour le véhicule de remplacement, ces trois postes devançant encore très largement la carte carburant (environ 30%), la perte financière (à peu près 27%) et l'assurance (de l'ordre de 14%). Mais rien d'étonnant à cela. Les dirigeants d'entreprise et gestionnaires de flotte optent d'abord pour les prestations qui leur assurent une continuité d'activité pendant toute la durée des contrats. Le faible taux de pénétration de la carte carburant s'explique, lui, par une présence encore très forte dans ce secteur des groupes pétroliers.
JA. Comment sont calculés les coûts d'entretien facturés aux entreprises par les loueurs ?
PB.Le plus simplement du monde. Les loueurs étudient les coûts d'entretien des véhicules exploités par leurs clients et en déduisent des montants mensuels d'entretien. Et autant dire que les entreprises qui leur ont confié cette tâche peuvent s'attendre à réaliser quelques économies par rapport aux entités qui ne sont pas passées à la LLD. Le coût d'usage total d'un VP pris en LLD est inférieur d'environ 10% à celui d'un même véhicule non financé en LLD, et l'entretien participe au coût total d'usage d'un VP pris en LLD à près de 9%. Les loueurs ont accès à de l'argent moins cher, ont négocié des tarifs de pièces auprès des constructeurs en amont et les factures sont systématiques contrôlées.
JA. Donneriez-vous tout de même un conseil aux entreprises qui prennent la prestation entretien auprès des loueurs ?
PB.Je leur conseillerais simplement de s'assurer que leurs partenaires loueurs respectent bien les carnets d'entretien des constructeurs. Au final, cela permet bien évidemment d'éviter une explosion de son prix de revient kilométrique entreprise moyen ou PRKE (NDLR : il prend en compte tous les éléments intervenant dans le TCO d'un véhicule, à savoir les coûts d'entretien, mais aussi les frais financiers, la valeur résiduelle, la consommation ou encore la fiscalité). Dans notre prochaine étude TCO Scope à paraître prochainement, nous avons chiffré le PRKE moyen d'un VP en France à 0,373 euro TTC/km (0,365 en 2012) et celui d'un VUL à 0,276 euro TTC/km (0,251 en 2012).
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