LostnFound : "Cet élan de concentration est naturel et entraîné par un mouvement spéculatif"
JOURNAL DE L'AUTOMOBILE. L'actualité a été chaude durant le printemps dans le secteur de la géolocalisation, quel est votre sentiment ?
CHRISTOPHE KORFER. Si vous faites allusion au rapprochement d'Orange et Ocean ou aux nominations chez Masternaut, j'ai une opinion sur le sujet, comme tout le monde, mais je pense surtout que ces opérations capitalistiques ou organisationnelles ne changent rien à la structure du secteur. Cet élan de concentration est naturel et entraîné par un mouvement spéculatif.
JA. LostnFound est-il concerné par un projet similaire ?
CK. Fondé en 2007, le groupe a adopté par obligation un modèle adapté aux nouvelles conditions économiques. Nous sommes donc moins exposés. La croissance externe, à l'inverse, reste une affaire d'opportunité et ne doit pas devenir une stratégie. Dans ma carrière j'ai pu assister à des fusions et, dans un cas sur deux, cela a tourné à l'échec.
JA. Vous sentiez le marché timoré, en mars, qu'en est-il ?
CK. LostnFound a progressé de 33% en 2014, mais il y a un coup d'arrêt depuis le début de l'année. Les entreprises manquent de visibilité, notamment en raison de l'instabilité législative. Nous avons néanmoins signé quelques contrats, et allons entamer le déploiement.
JA. Cette situation réfrène-t-elle les investissements ?
CK. Nous venons au contraire de lancer un configurateur en ligne. Nous avons voulu en faire le service le plus avancé dans le domaine puisqu'il est possible pour le prospect d'aller au bout de sa recherche et d'obtenir un tarif. Nos équipes ne prennent le relais qu'en bout de chaîne.
JA. N'est-ce pas préjudiciable face à tant de complexité produit ?
CK. Le client sait ce qu'il veut. Il a son idée et peut aller au bout. Bien sûr, nous restons disponibles pour apporter un conseil.
JA. Qu'en est-il de vos canaux de distribution ?
CK. Nous avons toujours opéré de manière directe et allons continuer. Cependant, une réflexion a été engagée pour ouvrir officiellement la voie aux concessionnaires. Et pour cause, ils progressent doucement et pèsent maintenant un peu moins de 5% de nos volumes, en tant qu'apporteurs d'affaires.
JA. Quid des nouvelles mobilités ?
CK. Nous n'entrons pas sur ce marché. Il est compliqué d'aller rivaliser avec les smartphones. Les flottes demeurent donc notre cible prioritaire.
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