Les prolongations de contrats font leur retour

Les professionnels de la location longue durée font face à un certain attentisme depuis début 2012. En effet, les prolongations de contrats y sont de nouveau à l'ordre du jour, vient de faire savoir François Piot, le désormais ex-président du Syndicat national des loueurs de voitures en longue durée (SNLVLD), qui a décidé de démissionner de ce poste pour se consacrer intégralement à Arval (il y a été nommé récemment responsable du marketing et des produits au niveau international). C'est Jean-François Chanal, le directeur général d’ALD Automotive France, qui présidera désormais le SNLVLD.

"Le nombre de véhicules en parc augmente et les stocks sont à la baisse", explique François Piot. Le responsable n'est pas inquiet pour autant : il évalue que l'attentisme des entreprises pourrait cesser au second semestre. "Et nous n'avons pas vraiment d'inquiétude quant à un changement de politique fiscale concernant les véhicules Diesel en France", relève-t-il, estimant que le gouvernement ne procédera pas rapidement à un virage à 180°. La profession devrait donc avoir le temps de s'adapter, même si le parc en LLD est complètement renouvelé sur un délai de cinq ans en France.

De fortes hausses sur 2012

Ledit parc a progressé l'an dernier de 3,1 %, avec 1 174 146 véhicules  comptabilisés  (60 % de VP, 31 % de VU et 8 % de VS) : il était composé de modèles Diesel à 97,1 % et de modèles essence à 2,5 % (0,2 % pour les hybrides, 0,1 % pour les VE et 0,1 % pour les véhicules GPL). Sur l'exercice écoulé, la profession a par ailleurs procédé à 426 793 mises à la route, en hausse de 9,3 % sur 2010. "La durée moyenne des contrats était de 39,1 mois et le montant moyen financé de 18 711 euros", souligne François Piot. La durée moyenne a progressé de 2,2 % et le montant moyen reculé de 0,1 %.

"Les clients n'ont donc pas profité du downsizing pour faire des économies", analyse le responsable. L'an dernier, les véhicules du parc LLD émettaient moins de 120 g de CO₂/km à 45 % (46 % en 2010), de 121 à 130 g de CO₂/km à 14 % (11 % en 2010) et de 131 à 140 g à 17 % (16 % en 2010). Ceux qui rejetaient de 141 à 160 g de CO₂/km étaient 11 % (13 % en 2010) et ceux émettant plus de 160 g 14 % (14 % en 2010).