LeasePlan voit son bénéfice s’effondrer au premier trimestre 2020
Le secteur de la location longue durée est touché de plein fouet par la crise sanitaire qui ébranle la planète. ALD a présenté la semaine dernière une copie en demi-teinte, imité aujourd’hui par LeasePlan. Au premier trimestre 2020, le loueur néerlandais a vu sa flotte mondiale progresser de 1,8 %, à 1,858 million de véhicules, et son chiffre d’affaires grimper de 5,6 %, à 2,656 milliards d’euros. A cela s’ajoute une trésorerie de 6,7 milliards d’euros. Des éléments positifs qui démontrent la résilience du modèle de la LLD dans un contexte difficile.
-85 % pour le résultat net
Pour autant, LeasePlan n’en sort pas indemne, en témoigne un bénéfice en chute libre de 85 %, passant de 132 millions d’euros au premier trimestre 2019 à seulement 19,8 millions d’euros au premier trimestre 2020. Le loueur explique avoir réalisé une provision de 87 millions d’euros dans la perspective d’un effondrement du marché des véhicules d’occasion et d’une défaillance contractuelle d’une partie de sa clientèle.
"Étant donné que nous prévoyons une dépréciation du marché des voitures d'occasion à court terme, nous avons décidé de prendre une provision pour moins-value sur notre stock de voitures d'occasion et une dépréciation sur nos contrats de location", commente Tex Gunning, le PDG de l’entreprise. Il est précisé dans les comptes trimestriels que les prix de vente des VO seront affectés pendant au moins 3 à 4 mois avant de retrouver un niveau de prix d’avant crise vers la fin 2020. Autre mesures immédiates, le loueur a décidé de ne pas verser de dividendes au titre de l’exercice 2019 et le gèle de tous ses investissements non urgents et de toutes les embauches.
Prolongations de contrats
LeasePlan a par ailleurs procédé comme la plupart de ses concurrents à des prolongations de contrats, tant pour les clients louant des véhicules neufs que pour ceux louant des véhicules d’occasion via CarNext.com. Tex Gunning estime qu’il est du devoir de son entreprise de soutenir "les clients dans leurs besoins de mobilité" et d'aider "à résoudre les problèmes causés par les fermetures d'usine en offrant des extensions de contrats". Les demandes de report de paiement de la part des clients, principalement de la part de PME, sont quant à elles étudiées au cas par cas.
Le loueur s’attend enfin à ce que la croissance de sa flotte soit inférieure aux attentes en 2020, sans pour autant communiquer de prévision chiffrée. Les investissements dans CarNext.com, dont les frais d’exploitation se sont élevés à 39 millions d’euros, seront quant à réduits durant la crise.