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Le groupe Geoclic opère sa mue

Publié le 29 août 2019

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Le fournisseur de solutions de géolocalisation pour les flottes d'entreprise achève une réorganisation d'envergure. Elle concerne tout autant la base technologique que la répartition des responsabilités au sein du groupe.
L'interface jusqu'à présent utilisée par Geoclic Solutions va laisser place à une nouvelle organisation des informations.

 

Le vent du changement souffle à Saint-Nazaire (44). Le groupe Geoclic a entamé une transformation à plusieurs étages qui sera effective dès cette rentrée de septembre 2019. Le fournisseur d'outils de géolocalisation pour les flottes de véhicules a pris la décision de bousculer son mode opératoire technologique. Alors qu'il développait des services à utiliser sur les terminaux équipés d'Android ou d'iOS, désormais, il proposera à ses clients des solutions hébergées en ligne.

 

Cette mutation résulte de la volonté de simplifier la sortie des nouvelles fonctionnalités. "Les univers Android et iOS imposent trop de contraintes, explique Eric Felix, le président de GFD Services, l'une des deux entités du groupe Geoclic. Nous continuerons de les proposer, mais dans ce cas les développements seront facturés comme une option", garde-t-il la porte ouverte. Une remise à plat technologique qui touche par ailleurs les interfaces des utilisateurs.

 

En effet, Geoclic va progressivement déployer de nouveaux portails de gestion des flottes, à la fois sur GFD Services et sur Geoclic Solutions. L'ergonomie a été repensé afin de minimiser le temps de recherche des informations. "Une simplification des écrans qui vise à apporter plus de convivialité pour augmenter le taux d'utilisation des fonctionnalités", argue Eric Félix. Il fait notamment mention de la supervision des niveaux de carburant – et prochainement d'huile également –, de la messagerie directe et de la transmission des documents administratifs et l'automatisation des tâches.

 

+29 % sur le dernier bilan

 

Cela intervient dans un contexte de forte croissance pour le groupe présidé par Christelle Nivaggioni. A fin juin 2019, à la clôture de son année d'activité, Geoclic a fait état d'une croissance de parc de 29 %. Une augmentation qui porte son périmètre à quelque 20 000 véhicules appartenant à près de 1 200 clients, à travers la France. "En décembre, la progression était encore de 24 %, ce qui prouve que nous avons réaliser un très bon premier trimestre et laisse présager du meilleur pour la suite", commente Eric Felix. En fonction des mois, ce sont entre 70 et 140 unités qui s'ajoutent à la plateforme de géolocalisation. Une cadence en partie liée au contrat entériné avec les filiales Vinci Energies et Vinci Facilities, qui lui ont donné accès aux agences locales réparties dans l'Hexagone.

 

En termes de chiffre d'affaires, le groupe de Saint-Nazaire a cumulé 1,08 million d'euros, lors de l'exercice écoulé. Exposé à la comparaison avec les concurrents, Eric Felix se félicite de la provenance des revenus. "60 % de ce chiffre est issu d'auto-prélèvement. Certes notre modèle économique nous expose à un fort risque, puisque nous supportons les frais, mais nous avons une redevance importante grâce à nos clients les plus fidèles, explique-t-il. Nous pensons pouvoir atteindre 100 % de dossiers auto-portés dans quelques années". N'en déplaise aux organismes financiers.

 

Recrutement à la direction

 

Eric Felix aura bientôt un nouvel homologue. Ce qui amène à l'autre volet de la transformation. Dans les jours qui viennent, le groupe va intégrer Olivier Talleu et le placer à la tête de la division Geoclic Solutions, la branche en charge des clients aux parcs les plus vastes, quand GFD Services traite les flottes plus modestes avec le produit Road Facility. Homme de marketing digital, il mettra son expérience au service de pans de l'entreprise encore sous-exploités. Sous la houlette de Christelle Nivaggioni, les deux hommes pourront donc se concentrer pleinement sur leurs cibles de marché tout en disposant d'une base commune de développeurs.

 

Le prochain chantier a été ouvert. Il vise à inscrire le groupe dans une politique de réduction des charges. La cartographie et l'infrastructure informatique sont notamment concernés, non les ressources humaines. A terme, le groupe Geoclic entend réduire les coûts dans une proportion équivalente à 8 % du chiffre d'affaires. Une étape cruciale alors que de nouveaux marchés de la mobilité se sont ajoutés à la feuille de route. Comment passer à côté des véhicules non motorisés qui ont investi les rues des agglomérations et font de l'œil aux gestionnaires de flotte ?

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